Notre rédaction a été jointe au téléphone par Aboubacar Sylla secrétaire du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) dans la soirée de ce vendredi 17 novembre 2017. Au cours de cet entretien, le syndicaliste nous a confié que lui et ses pairs sont menacés d’arrestation par le premier ministre Mamady Youla, sous prétexte qu’ils sont illégaux et qu’il y a eu 5 morts au cours des violences qui ont suivi leur mouvement de grève, pendant qu’ils étaient en pleine séance d’une réunion informelle avec leur ministre de tutelle.
« Le Premier ministre a dit au ministre de l’enseignement pré universitaire d’arrêter la rencontre et qu’une menace d’arrestation plane sur nous. On sort d’une rencontre informelle comme ça avec le ministre de l’enseignement pré universitaire, il a dit « on lève la séance’’. Que le Premier ministre lui a dit d’arrêter, que ce n’est pas lui qui a donné l’ordre de nous rencontré et que nous sommes illégaux et d’ailleurs qu’il y a déjà 5 morts suite au mouvement’’, a expliqué Aboubacar Sylla.
Avant d’ajouter : « C’était une rencontre informelle, il (le ministre Ibrahima Kalil Konaté de l’Enseignement préuniversitaire) a voulu prendre langue avec nous pour voir si on peut faire des approches de négociation. Il nous a proposé des choses, mais on lui a dit qu’on ne pouvait rien dire puisque ce n’était pas une négociation, c’était juste une rencontre informelle. On a dit qu’il faut qu’on se retourne à la base et exposer les choses qu’on a eu à dire au cours de cette rencontre, parce qu’avant ça aux environs de 11h 30 aujourd’hui nous étions au Conseil économique et Sociale en compagnie de Mme Leno et de Me Titine Camara. Ils nous ont entretenus, nous avons donné nos points de vue parce qu’ils ont dit qu’ils veulent servir d’interface pour nous. À la fin de cette journée, moi j’ai compris qu’ils ont perdu juste notre temps pour préparer notre arrestation.»
Quelques minutes après, le responsable du SLECG dans la Commune de Kaloum nous a recontacté pour nous annoncer ceci : « Je vous informe que les arrestations ont déjà même commencé, moi je viens d’échapper à une équipe de gendarmes. Et il y a une autre équipe de gendarmes devant la porte de l’école où loge le général Aboubacar Soumah.»
Depuis le début de cette semaine, des membres considérés comme dissidents du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), ont déclenché une grève au bilan mitigé.
Mohamed kaba Soumah pour Guinee7.com