Les quatre syndicalistes interpellés la semaine dernière ont été présentés au juge ce 22 novembre, au tribunal de première instance (TPI) de Kaloum. Ils étaient en compagnie de leur avocat, Me. Salif Béavogui.
Au sortir de cette audience qui a duré une vingtaine de minutes, Me. Salif Béavogui a rassuré qu’il n’y a plus rien à craindre pour ses clients et que le parquet compte sur eux pour aller autour de la table de négociation. ‘‘Ils (Syndicalistes, NDLR) ne peuvent pas être au tribunal pendant qu’ils sont en grève, pendant que ça ne va pas. Donc il faut donner la chance à la négociation et surtout que les faits poursuivis ne sont pas infractionnels. Il n’y a pas d’infraction en la matière parce que la liberté syndicale et la liberté de grève sont prévues par l’article 20 de la constitution de la république de Guinée’’, a indiqué l’avocat.
Selon lui, ‘‘il ne doit même pas y avoir de poursuite et j’ai dit à Monsieur le procureur que je souhaite qu’il classe cette procédure sans suite. J’ai fait un écrit dans ce sens, il m’a dit qu’il va apprécier, j’ai aussi demandé que le rendez-vous soit même reporté le mercredi, pour donner toujours la chance aux syndicalistes de se retrouver en famille avec leurs partenaires, afin de trouver une solution pour que la Guinée gagne dans le respect de la loi. Il n’y a pas de contrôle judiciaire, il n’y a même pas de poursuite. Ceux qui sont cachés n’ont qu’à sortir, il n’y a plus de menace’’.
De son côté, Camara Aboubacar, membre de la cellule de communication du SLECG (Syndicat libre des enseignants de Guinée), a réitéré que sa structure ne compte pas lâcher prise : ‘‘Nous nous battons pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants et notre démarche s’inscrit dans la logique syndicale. Il n’y a rien de mal et le combat continue jusqu’à ce que les négociations terminent.’’
À noter que ces syndicalistes sont encore invités à se présenter devant le parquet général le lundi prochain.
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com
