Censure

Compte rendu du Conseil des ministres du 24 novembre 2017

Conakry, le 24 Novembre 2017 – Sous la prĂ©sidence de son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Conseil des ministres a tenu sa session ordinaire ce jeudi 24 novembre 2017 de 10h Ă  12h, avec l’ordre du jour suivant :

  1. Message de son Excellence Monsieur le Président de la République ;
  2. Compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministériel tenues le 07 et 14 novembre 2017 ;
  3. Décisions ;
  4. Divers.

Au titre du premier point de l’ordre du jour, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a rappelĂ© au Gouvernement l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la paix sociale et de maintenir l’ordre public. Le PrĂ©sident de la rĂ©publique a condamnĂ© les violences qui Ă©maillent les troubles sociaux et, notamment les derniĂšres liĂ©es au secteur Ă©ducatif et, auparavant, aux mĂ©dias, qui ont Ă©tĂ© Ă©maillĂ©s de violences et parfois de tirs Ă  balles rĂ©elles. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a fermement exigĂ© que les enquĂȘtes ouvertes sur ces Ă©vĂ©nements aboutissent Ă  situer clairement les responsabilitĂ©s et Ă  sanctionner les auteurs. A cet effet, le Chef de l’Etat a convoquĂ© une rĂ©union avec les responsables des dĂ©partements et services en charge de la sĂ©curitĂ©.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a demandĂ© une vĂ©rification approfondie des capacitĂ©s techniques et opĂ©rationnelles des entreprises qui sollicitent des marchĂ©s publics, particuliĂšrement en prĂ©vision des appels d’offre pour les pistes rurales.

Le Chef de l’Etat a invitĂ© le Ministre en charge des PĂȘches Ă  intensifier ses efforts de lutte contre la pĂȘche illicite et Ă  identifier les vĂ©ritables propriĂ©taires des pirogues de pĂȘche artisanales de maniĂšre Ă  encourager et protĂ©ger les jeunes pĂȘcheurs guinĂ©ens qui souhaitent s’investir dans ce secteur.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a instruit le Gouvernement de faire respecter les exigences du contenu local par les entreprises internationales bĂ©nĂ©ficiaires de marchĂ©s publics d’infrastructures.

Le Chef de l’Etat a demandĂ© aux MinistĂšres en charge de la Ville et des Travaux publics de mutualiser les moyens de la Brigade de Gendarmerie dĂ©tachĂ©e auprĂšs du MVAT pour les opĂ©rations de protection du patrimoine routier guinĂ©en.

Au titre du deuxiĂšme point de l’ordre du jour, Monsieur le Premier Ministre a introduit le compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministĂ©riel tenues le 07 et 14 novembre 2017.

Le Conseil a entendu successivement :

AU TITRE DU COMPTE RENDU 

Le MinistĂšre de l’Education Nationale et de l’AlphabĂ©tisation a fait un Compte rendu relatif Ă  la crise en milieu scolaire.

Suite aux Ă©vĂšnements survenus depuis le 13 Novembre 2017 au sein du systĂšme Ă©ducatif, Ă©vĂšnements qui ont conduit Ă  l’arrĂȘt des cours par endroits et Ă  des violences dans certaines Ă©coles de la ville de Conakry et des zones pĂ©riphĂ©riques de la capitale, j’ai convoquĂ© une rĂ©union de crise sous la prĂ©sidence du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Ă  laquelle ont pris part le Ministre d’Etat, Ministre de la SĂ©curitĂ© et de la Protection Civile, les Ministres en charge de l’Education Nationale, de la Fonction Publique, de l’Administration du Territoire ainsi que le Ministre Directeur de Cabinet de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, le Gouverneur de la Ville de Conakry , le Haut Commandant en second de la Gendarmerie et la Directrice de Cabinet de la Primature, Ă  l’effet de faire le point de la situation, et de dĂ©finir les dispositions Ă  prendre pour endiguer cette crise.

Au terme des échanges, les dispositions suivantes ont été prises :

1-    Le lundi 20 novembre 2017, un point de presse a eu lieu Ă  partir de 16h30 co-animĂ© par le Ministre de l’Education Nationale et de l’AlphabĂ©tisation, les Ministres en charge de la Justice, de l’Administration du Territoire et de la Fonction Publique.

2-    Rendre obligatoires les fiches de contrĂŽle des enseignants dans les Ă©coles afin de s’assurer de leur prĂ©sence Ă  leur poste de travail. Pour ce faire, l’Inspection GĂ©nĂ©rale de l’Education doit remonter rĂ©guliĂšrement la situation au Ministre de l’Education.

3-    Prendre les dispositions sĂ©curitaires dissuasives (BAC et CMIS) aux abords des 15 Ă©tablissements situĂ©s sur les artĂšres nĂ©vralgiques. Concomitamment transfĂ©rer Ă  la justice les quatre (4) fauteurs de troubles dĂšs aprĂšs leur audition. Enfin, tout mettre en Ɠuvre pour retrouver et arrĂȘter les quinze (15) autres fauteurs de troubles.

Pour la session du 07 novembre 2017 

AU TITRE DES COMMUNICATIONS 

La Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion FĂ©minine et de l’Enfance a fait une communication relative Ă  l’organisation du 8Ăšme CongrĂšs International des Femmes d’Afrique et de la Diaspora, du 30 novembre au 04 dĂ©cembre 2017 Ă  Conakry. 

Elle a fait un bref rappel de la déclaration 2010-2020, décennie de la femme Africaine en réponse au plaidoyer des Ministres africains du Genre en décembre 2008 à Maseru au Lesotho. Le thÚme retenu pour cette décennie est : « Egalité entre les hommes et les femmes et autonomisation des femmes »

Ses objectifs sont :

–         PrĂ©server et renforcer les poids des femmes africaines au sein du mouvement mondial et exercer une influence ;

–   Redynamiser le mouvement mondial des femmes avec un accent particulier sur la jeunesse et les femmes des communautĂ©s de base ;

–         Rassembler les ressources nĂ©cessaires pour les performances et la pertinence de la dĂ©cennie.

La Ministre a indiqué que la feuille de route de la décennie comporte dix axes dont entre autres :

–         La lutte contre la pauvretĂ©, la promotion de l’autonomie Ă©conomique et de l’esprit d’entreprise ;

–         La santĂ©, la mortalitĂ© maternelle et le VIH/sida ;

–         L’environnement et le changement climatique, la paix et la sĂ©curitĂ©, la violence contre les femmes ;

–         La femme dans la prise de dĂ©cisions.

Elle a soutenu que le 8Ăšme CongrĂšs international qui se tiendra Ă  Conakry, enregistrera la participation d’un millier de participants en provenance des Etats Unis d’AmĂ©rique, d’HaĂŻti, des CaraĂŻbes, de France et d’Afrique.

Ce congrĂšs aura la particularitĂ© de choisir des produits des femmes de GuinĂ©e pour l’exportation vers les Etats Unis, dans le cadre du programme de l’AGOA (African Growth, Opportunity ACT), et permettra Ă©galement aux femmes guinĂ©ennes organisĂ©es au sein d’une synergie d’actions, de prĂ©senter des projets d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique susceptibles d’amĂ©liorer leurs revenus.

La Ministre a indiquĂ© que le programme de coopĂ©ration entre Africa Femmes Performantes et l’Union Africaine s’effectue autour des points essentiels suivants :

–         L’autonomisation de la femme pour une autosuffisance alimentaire au travers des mĂ©canismes de financement de production, de distribution et de conservation via la COOPEC-IFA ;

–         La mise en Ɠuvre d’un plan de vulgarisation de l’Energie afin de pĂ©renniser les unitĂ©s de base ;

–         Les grands amĂ©nagements.

Le budget global de l’évĂšnement s’élĂšve à  490.170 dollars US. 

Au cours des débats, les observations essentielles ont porté sur la nécessité de:

–         Partager les documents de la rencontre avec le Gouvernement pour faciliter son implication dans l’organisation ;

–         Susciter le sponsoring par les opĂ©rateurs Ă©conomique de la GuinĂ©e ;

–         Soutenir l’organisation du 8Ăšme CongrĂšs International des Femmes d’Afrique et de la Diaspora.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil soutient l’initiative de la Ministre et recommande l’organisation du 8Ăšme CongrĂšs International des Femmes d’Afrique et de la Diaspora.

Le Gouverneur de la Banque Centrale de la RĂ©publique de GuinĂ©e a fait une communication relative au processus d’intĂ©gration Ă©conomique et monĂ©taire de la CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Il a prĂ©sentĂ© l’état de la mise en Ɠuvre du programme d’intĂ©gration Ă©conomique et monĂ©taire de la CEDEAO, avec un accent particulier sur les dĂ©veloppements rĂ©cents liĂ©s aux activitĂ©s de la Task Force PrĂ©sidentielle.

Le Gouverneur a rappelĂ© que la Task Force PrĂ©sidentielle est créée en janvier 2014 dans le but d’accompagner et d’éclairer les quatre Chefs d’Etat (Niger, Ghana, CĂŽte d’Ivoire et Nigeria) sur le processus d’intĂ©gration monĂ©taire de la CEDEAO, faire l’état des lieux sur le dossier de la crĂ©ation de la monnaie unique et identifier les contraintes Ă  lever en vue d’atteindre les objectifs, et rendre compte des conclusions de ses travaux.

La Task Force est composĂ©e des reprĂ©sentants des quatre PrĂ©sidents et leurs Ministres des Finances, les Directeurs GĂ©nĂ©raux de l’Agence MonĂ©taire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) et de l’Institut MonĂ©taire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO), les Gouverneurs des huit (8) Banques Centrales des Etats membres de la CEDEAO.

Il a informĂ© que la rĂ©union inaugurale de la Task Force s’est tenue Ă  Niamey les 20 et 21 fĂ©vrier 2014 et a donnĂ© l’occasion aux participants de discuter, entre autres, des trois approches proposĂ©es pour la crĂ©ation de la monnaie unique Ă  savoir : (i) l’approche du Big Bang, (ii) l’approche gradualiste et (iii) l’approche de la masse critique. A la suite des Ă©changes, les participants se sont accordĂ©s sur l’approche gradualiste.

Lors de sa deuxiÚme réunion organisée à Accra en juillet 2014, la Task Force a retenu six (6) critÚres de convergence dont quatre de premier rang et deux de second rang.

CritÚres de premier rang :

–         DĂ©ficit budgĂ©taire (y compris dons, base engagements) /PIB ≀3% ;

–         Financement du dĂ©ficit budgĂ©taire par la banque centrale ≀10% des recettes fiscales de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente

–         Inflation annuelle moyenne ≀10 % avec un objectif Ă  long terme ≀5% Ă  partir de 2019 ;

–         RĂ©serves brutes ≄ 3 mois d’importations.

CritÚres secondaires :

–         Le ratio dette publique/PIB ≀70% ;

–         La variation du taux de change nominal ±10%.

La TroisiĂšme rĂ©union de Task Force, tenue Ă  Niamey en fĂ©vrier 2015, a inscrit Ă  l’ordre du jour, entre autres, la fusion de l’AMAO et de l’IMAO pour constituer l’Institut monĂ©taire de la CEDEAO dans le cadre de la rationalisation des institutions, et recommande d’accĂ©lĂ©rer la  mise en Ɠuvre des critĂšres de convergence rationalisĂ©s.

La quatriĂšme rĂ©union de la Task Force tenue Ă  Niamey, le 24 Octobre 2017, sur l’évaluation des recommandations des trois premiĂšres rĂ©unions, rĂ©vĂšle que :

–         les nouveaux critĂšres sont adoptĂ©s par l’Acte additionnel A/SA.01/12/15 du 16 dĂ©cembre  2015.

–         la Feuille de route pour le programme de la monnaie unique de la CEDEAO est actualisĂ©e. Cependant, sa mise en Ɠuvre n’a pas connu de progrĂšs significatifs, notamment les parties intĂ©grantes des 8 sous-programmes de la feuille de route.

–         la rationalisation des institutions ainsi que la mise en place de ressources pour financer les activitĂ©s de la Feuille de route n’ont pas enregistrĂ© de progrĂšs.

Le Gouverneur a informĂ© que la Task Force recommande l’implication plus accrue des Banques Centrales et des MinistĂšres des Finances dans le processus et l’augmentation des frĂ©quences de ses rĂ©unions Ă  trois par an. Elle a instruit le ComitĂ© ministĂ©riel de se rĂ©unir dans un dĂ©lai de trois mois pour proposer une nouvelle feuille de route en vue d’accĂ©lĂ©rer la crĂ©ation de la monnaie unique en 2020. Dans ce cadre, la Task Force estime qu’une approche graduelle privilĂ©giant un dĂ©marrage avec les pays qui respectent les critĂšres de convergence devrait ĂȘtre privilĂ©giĂ©e.

Au cours des débats, les observations ont essentiellement porté sur la nécessité de :

–         Respecter la dĂ©cision des chefs d’Etats concernant la crĂ©ation du SecrĂ©tariat de la ZMAO Ă  Conakry ;

–         PrĂ©parer l’économie guinĂ©enne Ă  cette diversitĂ© pour ĂȘtre au rendez-vous de l’intĂ©gration monĂ©taire ;

–         Identifier les prĂ©alables afin que la GuinĂ©e puisse tirer profit de ces Unions monĂ©taires.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil a apportĂ© son soutien au Gouverneur de la Banque centrale et l’a encouragĂ© Ă  poursuivre le processus.

Pour la session du 14 novembre 2017

AU TITRE DE L’EXAMEN DE TEXTE 

Le Ministre de la Justice a soumis en 2Ăšme lecture l’examen du projet de DĂ©cret portant crĂ©ation, organisation et fonctionnement des Maisons de Justice.

Il a indiquĂ© que l’objectif assignĂ© Ă  la Maison de Justice, est de rapprocher davantage le service public de la justice du citoyen mais aussi de participer au dĂ©sengorgement des rĂŽles des juridictions. C’est un siĂšge d’activitĂ©s relatives au droit, Ă  la rĂ©gulation des conflits, Ă  la prĂ©vention et au traitement de la dĂ©linquance. Elle accueille et oriente les citoyens en toutes matiĂšres et aide les victimes d’infractions.

Sa mise en place est fondĂ©e sur la nĂ©gociation avec les collectivitĂ©s locales et les partenaires dans la mesure oĂč l’éloignement des Palais de justice de certaines communes ou de certains quartiers est vĂ©cu par les habitants comme une carence de la justice.

Le Ministre a rappelé que des réformes majeures sont déjà intervenues dans notre pays. Il en est ainsi de la Loi 019/2015 du 13 Août 2015 portant organisation judiciaire qui érige les Justices de paix en tribunaux de premiÚre instance et la Loi 060 du 26 octobre 2016 portant nouveau Code de procédure pénale qui donne compétence aux Tribunaux de PremiÚres Instances (TPI) pour juger des crimes.

Il a prĂ©cisĂ© que ces deux textes de Loi permettent d’atteindre un objectif majeur de la RĂ©forme, celui de permettre aux citoyens de toutes les prĂ©fectures, de saisir la juridiction de leur lieu de rĂ©sidence.

Ce Projet de Décret comporte 4 Chapitres. Il énonce 7 sections, 35 articles et compte 11 pages.

Au cours des débats, les observations essentielles ont porté sur :

–         L’équivoque autour de l’intitulĂ© qui pourrait exister entre « Maison de Justice » et « Palais de Justice » ;

–         La nĂ©cessiter de placer la Maison de Justice sous la tutelle du MinistĂšre de la Justice ;

–         La problĂ©matique de l’appellation des PrĂ©sidents de la Commune Rurale en Maires de Commune.  

Au terme des dĂ©bats, le Conseil recommande l’adoption du projet de dĂ©cret sous rĂ©serve d’amendement. 

La Ministre des Travaux Publics a soumis en examen deux projets de DĂ©crets portant respectivement sur la crĂ©ation d’une Agence RoutiĂšre dĂ©nommĂ©e « AGEROUTE-GUINEE » et sur la fixation des conditions de dĂ©lĂ©gation de maitrise d’ouvrage de l’entretien des routes Ă  l’AGEROUTE – GUINEE.

Par rapport au 1er DĂ©cret, elle a indiquĂ© que le motif de la crĂ©ation de l’Agence RoutiĂšre en GuinĂ©e est d’amĂ©liorer l’état des routes Ă  travers des investissements importants pour l’entretien routier et la remise Ă  niveau du rĂ©seau pour amĂ©liorer la performance du secteur routier.

La Ministre a expliquĂ© que la crĂ©ation de cette agence a Ă©tĂ© inscrite parmi les 59 activitĂ©s de l’Assistance Technique du MinistĂšre des Travaux Publics sur financement de l’Union EuropĂ©enne. C’est dans ce cadre que deux Experts SpĂ©cialistes en CrĂ©ation d’Agences RoutiĂšres ont sĂ©journĂ©s Ă  Conakry pour examiner la mise place et l’opĂ©rationnalisation de l’agence tout en tenant compte des mesures d’accompagnement.

Cette mission a consistĂ© Ă  la proposition des textes et schĂ©mas possibles de cadre institutionnel et juridique adoptable au contexte GuinĂ©en, l’élaboration d’un programme de mise en place effective de l’agence et la proposition de choix des activitĂ©s Ă  dĂ©lĂ©guer Ă  l’agence routiĂšre.

Elle a informĂ© qu’en vue d’éclairer la dĂ©cision de l’Administration, un voyage d’études financĂ© par les ressources du Fonds EuropĂ©en de DĂ©veloppement (FED) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en mars-avril 2017. Ce voyage a Ă©tĂ© l’occasion pour les cadres du MinistĂšre des Travaux Publics, d’échanger avec les responsables de l’AGEROUTE du SĂ©nĂ©gal et du Mali.

La Ministre a affirmĂ© que les textes ont fait l’objet de partage avec tous les autres ministĂšres et institutions concernĂ©s. Des Termes de RĂ©fĂ©rences doivent ĂȘtre Ă©laborĂ©s pour la mobilisation d’une assistance technique en vue de la mise en Ɠuvre de l’agence routiĂšre en RĂ©publique de GuinĂ©e.

La Ministre a soutenu que les conditions ci-aprĂšs ont Ă©tĂ© formulĂ©es en ce qui concerne la crĂ©ation d’une Agence routiĂšre en GuinĂ©e :

Ø L’Administration doit conserver la maĂźtrise de la politique et de la stratĂ©gie routiĂšre ; les fonctions rĂ©galiennes doivent ainsi rester sous les prĂ©rogatives de l’Etat.

Ø La rĂ©partition des missions et des responsabilitĂ©s doit permettre de garantir la cohĂ©rence de toutes les actions et activitĂ©s de gestion et de mise en Ɠuvre des programmes routiers tout en renforçant la responsabilisation vis-Ă -vis des rĂ©sultats de ces actions et activitĂ©s ;

Ø L’agence routiĂšre, doit ĂȘtre gĂ©rĂ©e suivant les mĂ©thodes du secteur privĂ© pour lui permettre d’atteindre l’objectif d’amĂ©lioration des performances en matiĂšre de passation et d’exĂ©cution des marchĂ©s d’entretien routier.

Ø l’agence d’entretien routier doit bĂ©nĂ©ficier d’un minimum de professionnalisme et d’autonomie de gestion ;

Ø Les missions et responsabilitĂ©s de l’agence doivent ĂȘtre clairement dĂ©finies ;  elle doit obligatoirement ĂȘtre accompagnĂ©e par la mise en place simultanĂ©e de tous les mĂ©canismes de mise en Ɠuvre adaptĂ©s et par le renforcement des autres acteurs et en particulier du Fond d’Entretien Routier et de la DNER. D’autres services du MinistĂšre des Travaux Publics (Le Centre d’Appui et de Suivi des Entreprises RoutiĂšres, le Laboratoire des Travaux Publics, etc) connaitront les mĂȘmes rĂ©formes.

Au cours des dĂ©bats, l’essentiel des observations a portĂ© sur :

–         La problĂ©matique du choix du modĂšle d’Agence entre celui du SĂ©nĂ©gal et du Mali ;

–     Le mode de gestion de l’Agence par rapport Ă  la comptabilitĂ© publique appliquĂ©e au projet sur financement du Budget National de DĂ©veloppement (BND) et Ă  la comptabilitĂ© commerciale appliquĂ©e aux recettes gĂ©nĂ©rĂ©es par l’Agence ;

–    La problĂ©matique relative aux conditions Ă  remplir pour l’opĂ©rationnalisation de l’Agence notamment la question de la signature des contrats de bail en bonne et due forme respectant les procĂ©dures lĂ©gales et juridiques ;

–       La nĂ©cessitĂ© de crĂ©ation par l’AGEROUTE Ă  travers ses dĂ©membrements, des unitĂ©s d’intervention Ă  l’intĂ©rieur du pays ;

–     La signature d’une convention entre la Direction National d’Entretien Routier exprimant clairement la dĂ©lĂ©gation de pouvoir qui confie toutes les activitĂ©s opĂ©rationnelles Ă  l’Agence qui s’occupera des stratĂ©gies d’orientation et de programmation.  

Au terme des débats, le Conseil renvoie le texte en seconde lecture pour amendement.

S’agissant du second texte , elle a indiquĂ© que le projet de dĂ©cret a pour objet de dĂ©finir les conditions dans lesquelles le MinistĂšre chargĂ© des routes, ci-aprĂšs dĂ©signĂ© « l’Administration », qui assure la maitrise d’ouvrage de l’entretien routier, procĂ©dera Ă  la dĂ©lĂ©gation de service public Ă  l’AGEROUTE-GUINEE, ainsi que, d’une façon gĂ©nĂ©rale, l’ensemble des obligations notamment financiĂšres, Ă  la charge respective de l’Agence et de l’Etat.

La Ministre a expliquĂ© que l’Administration passera avec l’AGEROUTE-GUINEE des conventions qui devront en particulier :

–       DĂ©finir les missions confiĂ©es Ă  l’AGEROUTE-GUINEE au titre de la dĂ©lĂ©gation de maitrise d’ouvrage ;

–       DĂ©finir la durĂ©e de la dĂ©lĂ©gation ;

–       PrĂ©ciser les relations opĂ©rationnelles, financiĂšres et juridiques entre l’AGEROUTE-GUINEE et l’Administration en fonction de leurs obligations respectives ;

–   DĂ©finir les dispositions gĂ©nĂ©rales relatives Ă  la gestion de l’AGEROUTE-GUINEE et de ses opĂ©rations qui devront ĂȘtre reflĂ©tĂ©es dans son manuel des procĂ©dures de Gestion ;

–    DĂ©finir toutes les modalitĂ©s applicables Ă  la gestion des opĂ©rations en objet de ces conventions, en particulier en ce qui concerne la rĂ©ception des travaux, l’intervention et le contrĂŽle des opĂ©rations par l’Administration, les audits et l’archivage ;

–    DĂ©finir le contenu et la frĂ©quence de l’établissement par l’AGEROUTE-GUINEE, des rapports d’activitĂ©s qui devront ĂȘtre remis Ă  l’Administration.

Elle a prĂ©cisĂ© que l’AGEROUTE-GUINEE agit comme mandataire du maitre d’ouvrage public. Elle intervient en son nom et pour son compte, dans les limites fixĂ©es par la convention de maĂźtrise d’ouvrage dĂ©lĂ©guĂ©.

La Ministre a Ă©galement prĂ©cisĂ© que les conventions prĂ©cisent la durĂ©e de la dĂ©lĂ©gation de maitrise d’ouvrage et les conditions de leur renouvellement Ă  l’échĂ©ance de cette durĂ©e. Cependant, la durĂ©e ne pourra pas ĂȘtre infĂ©rieure Ă  cinq (5) ans.

Aux termes de son exposé, le texte a été renvoyé en seconde lecture pour amendement.

A l’issue des dĂ©bats sur les diffĂ©rentes questions suscitĂ©es, le Conseil a dĂ©cidĂ© ce qui suit :

  1. Le Conseil approuve l’organisation du 8ĂšmeCongrĂšs International des Femmes d’Afrique et de la Diaspora. Il invite Madame la Ministre en charge des Affaires Sociales et de la Promotion fĂ©minine Ă  partager les documents de la rencontre avec les autres dĂ©partements en vue d’une meilleure organisation de l’évĂšnement.
  1. Le Conseil approuve le processus d’intĂ©gration Ă©conomique et monĂ©taire de la CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il invite le Gouverneur de la BCRG à faire le point sur le niveau de respect des critĂšres de convergences par la GuinĂ©e et pour Ă©valuer la possibilitĂ© et les conditions de leur respect d’ici 2020.
  1. Le Conseil approuve le projet de Décret portant création, organisation et fonctionnement des Maisons de Justice sous réserve de sa mise en forme par le Secrétariat Général du Gouvernement.

AU TITRE DES DIVERS 

Le Ministre en charge de la SĂ©curitĂ© a informĂ© le Conseil de l’interpellation de l’enseignant qui s’est rendu coupable de viol sur une Ă©lĂšve lors des mouvements du secteur Ă©ducatif.

Le Ministre du budget a informĂ© de la tenue de la 2Ăšme édition du Forum des Finances Publiques du 8 au 11 novembre 2017 Ă  l’HĂŽtel Noom.

Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral des Affaires Religieuses a informĂ© de l’arrivĂ©e des bagages excĂ©dentaires des pĂšlerins du Hadj 2017.

Il a également informé du concours de sélection de 5 candidats guinéens devant prendre part à la formation des Imans au Maroc.

Le Ministre d’Etat en charge de la Justice a Ă©galement informĂ© de la tenue de la confĂ©rence des Ministres de l’OHADA, le 23 novembre 2017.

Le Ministre d’Etat en charge du Tourisme a informĂ© de l’organisation d’un sĂ©minaire par l’Organisation Mondial du Tourisme, le mercredi 15 novembre 2017.

La Ministre des Travaux Publics a informĂ© de la crĂ©ation d’une brigade pour surveiller l’état des routes afin d’éviter le dĂ©versement sur la route de l’huile moteur et du bĂ©ton. Elle a en outre informĂ© de l’impact nĂ©gatif de l’agression de certaines routes nationales par les sociĂ©tĂ©s chargĂ©es de l’installation de la fibre optique. Il est intimĂ© Ă  ces sociĂ©tĂ©s de procĂ©der aux rĂ©parations nĂ©cessaires.

La Ministre des Travaux Publics a également informé du lancement des travaux de la route Lola-Danané.

Le Ministre des Postes, TĂ©lĂ©communications et de l’Economie NumĂ©rique a informĂ© de la tenue d’un atelier organisĂ© par la CEDEAO sur les Postes.