Censure

Grève/Fodé Bangoura (PUP) : ‘‘nous ne nous sommes pas mêlés. C’est entre les travailleurs et leurs patrons !’’

L’assemblée générale hebdomadaire du Parti de l’Unité et du Progrès (PUP), dirigé par Fodé Bangoura, s’est tenue ce samedi 25 novembre 2017, au siège national dudit parti à Camayenne dans la commune de Dixinn. Au cours de ce meeting qui a connu une forte mobilisation des militants et sympathisants, le leader du PUP s’est penché sur l’actuelle grève des enseignants, ainsi que sur le cas des migrants en Libye.

Selon El hadj Fodé Bangoura, l’autorité guinéenne devrait accepter d’aller autour de la table de négociations avec les syndicalistes avant qu’il ne soit trop tard. « Aujourd’hui nous avons tous des enfants qui fréquentent des écoles, mais cela fait combien de jours que ces derniers ne sont pas allés étudier ? Nous regrettons tous cela. Le gouvernement ne doit rien minimiser, si ça ne va pas, qu’ils (gouvernement et syndicalistes) essayent de se rencontrer. Parce qu’ils le veuillent ou pas ils vont finir par se rencontrer, il s’agit d’une revendication catégorielle, ce n’est pas de la politique, raison pour laquelle d’ailleurs nous ne nous sommes pas mêlés. C’est entre les travailleurs et leurs patrons », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter : « nos enfants passent actuellement toute la journée à suivre la télé, s’il y a le courant ou jouer au football et pourtant ceux-là qui étudient actuellement et ceux qui n’étudient pas, seront face aux mêmes sujets lors des examens. Alors que Dieu fasse que nos enfants retournent à l’école dans la paix du cœur. »

Poursuivant son intervention, Fodé Bangoura s’est également exprimé sur l’humiliation que subissent les migrants noirs du coté de la Libye. « Suite à la souffrance qu’ils endurent dans le pays, certains de nos enfants ont décidé de se rendre en Occident, c’est par la Libye qu’ils sont passés où on les a vendus comme du bétail. Mais tout homme qui revend un être humain comme un animal, devrait également se considérer comme un animal », a-t-il estimé.

« Dans cette situation, la responsabilité est partagée. Parce que mois j’en connais des riches aujourd’hui qui ont débuté par la vente d’une seule cassette. Il y en a qui revendaient du savon à Kindia, d’autres aussi revendaient des fagots… si toi tu prends 2 mille dollars qui équivalent à 18 millions et quelques de nos francs pour te rendre en Libye, tandis qu’avec cette somme, n’importe quelle femme présente ici pourrait faire un bon marché et en bénéficier… Cela est dû au manque d’éducation, c’est pourquoi l’on dit souvent « ministère de l’Éducation avant de dire ministère de l’enseignement ». Même les leçons de morale ne sont plus étudiées dans les écoles », s’est-il indigné.

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com 

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