Censure

Plus de 20 milliards de dollars à la Guinée/Ousmane Kaba précise : ‘‘Ce ne sont pas des financements, ce sont des intentions de financement’’

Devant un groupe de journaliste dont un reporter de guinee7.com, ce dimanche 26 novembre 2017, Dr Ousmane Kaba, s’est exprimé sur les 21 milliards de dollar obtenus la semaine dernière à Paris lors de la réunion des bailleurs de fonds organisé par l’Etat guinéen. Selon lui, c’est une bonne chose de rassembler les bailleurs pour financer son pays. Toutefois il soutient qu’il faut des projets bancables pour obtenir le montant annoncé.

« Premièrement c’est une bonne chose de rassembler les gens pour financer son pays, nous sommes tous d’accord. Deuxièmement, il faut que les gens comprennent que les réunions des bailleurs de fonds, ce n’est pas de l’argent cash qu’on met dans sa valise pour revenir dans son pays. Ce n’est pas comme ça, ça marche. Les engagements des bailleurs de fonds ne sont que des déclarations. Ce ne sont pas des financements, ce sont des intentions de financements. Il y’a toute une différence », déclare Dr Ousmane Kaba.

Depuis plusieurs années, certains bailleurs ne respectent pas leurs engagements

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances explique : « Quand on réunit les gens, on dit bon, on veut que vous aidiez la Guinée, certains peuvent dire je suis prêt à mettre dans l’agriculture un milliard. Ça c’est une déclaration. Mais ça ne s’arrête pas là. »

« C’est-à-dire qu’à partir de là, ajoute-t-il, il faut que premièrement, les bailleurs respectent leurs engagements et je peux vous dire depuis plusieurs années, certains bailleurs ne respectent pas leur engagement. Deuxièmement, il faut que les pays aient des projets bancables à financer. Qu’ils fassent des études de faisabilité ».

Par ailleurs, l’ancien allié politique du parti au pouvoir, a insisté sur la question des études de faisabilité : « Il faut que nous ayons des études sur nos projets prioritaires. Ce sont ces études qui sont présentées aux bailleurs de fonds. C’est ce qui permet de mobiliser les ressources. C’est pour ça qu’on parle de la faible capacité d’absorption du capital étranger dans un pays. C’est la faible capacité de mobilisation des ressources extérieures. Quand les gens disent ça ne suffit pas, comme j’ai dit, il faut si on dit on va mettre un milliard dans l’agriculture c’est bien, c’est une simple déclaration. Maintenant il faut que le pays soit capable de montrer un projet agricole de 100 mille hectares, 200 mille hectares de cacao, de café… »

Bhoye Barry pour guinee7.com

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