Depuis quelques jours, certains élèves du lycée Fatako, dans la préfecture de Tougué, et leurs parents piquent une colère noire contre le proviseur de leur lycée, au motif que celui-ci adopte un comportement incongru vis-à-vis de certaines jeunes filles. Le proviseur est également accusé de mauvaise gestion des fonds issus des cotisations parentales, rapporte un correspondant de Guinée7.com.
C’est un méli mélo total qui règne au lycée de Fatako, depuis quelques jours, où un groupe d’élèves appuyés par leurs parents ne veut plus sentir le proviseur. Joint au téléphone, Boubacar Fatako Dow Saaré, un parent d’élèves, a, dans un ton ferme, fustigé le comportement du proviseur. « Ça ne va pas dans notre lycée, les élèves viennent mais pas d’enseignants ; au-delà de tout ça, nos jeunes filles sont victimes de harcèlement de la part du proviseur et nous voulons que cela cesse maintenant.» Le président de la coordination de l’APEAE quant à lui, parle d’une paralysie totale qui ne date pas de maintenant et face à laquelle il faut trouver des solutions immédiates.
Lamarana Baldé, élève en classe de Terminale Sciences sociales, parle lui de manque de professeurs : « Au lycée ici, nous manquons de professeurs de géographie, d’histoire et d’économie, et au collège aussi, beaucoup de professeurs manquent ; c’est tout le problème. Que ceux qui parlent de harcèlement brandissent leurs preuves. Pour moi, le seul et l’unique problème, c’est le manque de professeurs. »
Sur cette question de harcèlement, une élève en classe de 10ème Année, soutient être victime de harcèlement de la part du proviseur : « Le proviseur m’a appelée au téléphone et a demandé à ce que je le rejoigne à l’école, à 22heures, et puisque je n’ai pas accepté, il a promis que je ne passerai pas en classe supérieure.»
Le principal concerné, Alpha Oumar Sow, proviseur du lycée de Fatako, a nié toutes ces accusations contre lui et a affirmé qu’il n’y avait aucun problème et qu’au moment même de notre entretien, il était en train de dispenser des cours dans une salle de classe.
Pour Sadio Keita, sous-préfet de Fatako, une machination politique se cache derrière cette affaire, car selon lui, aucune preuve n’est derrière ces accusations et mieux, il a demandé, à plusieurs reprises, que ces parents d’élèves lui écrivent, mais jusqu’ici, il n’a reçu aucune plainte.
Mohamed Samoura Labé pour Guinee7.com