Censure

‘‘Si les clients ne payent pas leurs factures, les centrales thermiques ne peuvent pas fonctionner’’, dixit le ministre de l’Energie

C’est par une conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux de son département, dans la commune de Kaloum, que le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Dr Cheik Talibi Sylla, accompagné par l’administrateur de la société Electricité de Guinée (EDG), Abdenbi Attou, a décortiqué en face des journalistes, les questions liées à l’électricité en Guinée.

Les raisons des coupures actuelles et des solutions envisagées ont été débattues.

Tout d’abord, le ministre a rappelé la responsabilité des populations : « Ce qui se passe, c’est que tout le monde veut avoir de l’énergie en Guinée, mais personne ne veut payer, regardez le diagramme, dans la sous-région, la consommation domestique est à 90 francs le KW/h, si c’est réellement une consommation domestique, qui peut être incapable de payer cela ? Mais le domestique consomme comme l’industriel, les congélateurs et les réfrigérateurs ronronnent à longueur de journée, on oublie d’éteindre les lampes,  et quand la facture arrive, on dit, EDG m’a surfacturé. Aujourd’hui vous prenez 100 clients d’EDG, vous trouverez que 50 sont des clandestins, ils ne sont même pas connus dans le fichier de facturation, sur ces 50 autres facturés, 45 seulement payent leurs factures. Comment voulez-vous qu’avez cela, EDG soit une société équilibrée ? »

Il insiste sur le fait que : « Si les clients ne payent pas leurs factures, les centrales thermiques ne peuvent pas fonctionner, avant tout, EDG est une société industrielle et commerciale, elle produit et vend. De ses recettes donc, elle exploite tout le système, il y a des charges fixes et des charges connexes. Comment EDG pourra faire face à toutes ces charges-là ? L’énergie est piratée de tous les côtés, ça ne peut pas marcher.  Pour vous dire une chose, à cause du tarif pratiqué aujourd’hui parce que nous achetons de l’énergie aux producteurs indépendants en moyenne à 2000 francs et nous le revendons à 800 francs. »

Faisant une comparaison  pour montrer une nette différence : « Permettez-moi, je vais vous lire un tableau, de  1953 à 2010 en 57 ans ça donné  242, 89 mégawatts. Et de 2010 à 2017 vous avez aujourd’hui 467,2 mégawatts. »

Enfin pour une sortie de crise : « il y aura un pourcentage d’évolution en matière d’énergie, en MW/h ou en KW/h, alors en fonction de cela, puisque nous avons déjà défini que l’hydroélectricité, il y a des problèmes pendant l’étiage, le niveau de production donc chute, on fait appel au thermique pour compenser les pertes possibles au niveau de notre électricité. Il revient donc à EDG de dire exactement quelle est la quantité de carburant qu’il faut utiliser pour ces groupes avec le temps de fonctionnement de ces groupes thermiques, donc le besoin, il est constitué en fonction de ça. Les perspectives d’amélioration exacte qui se trouvent là, c’est la politique du carburant. Si les groupes ont suffisamment de carburant, si tout le monde contribue à l’effort pour qu’EDG puisse avoir la trésorerie qu’il faut, il n’y aurait pas cette perturbation que nous voyons aujourd’hui. Ils vont pouvoir fournir presque 20h par jour. Et je pense qu’EDG a pris toutes les dispositions qu’il faut pour mettre le carburant dans ces groupes-là, enfin de pouvoir fournir de l’électricité comme ça se doit. »

Il a également invité tout le monde à respecter et préserver l’écosystème de notre pays, en évitant de détruire les forêts.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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