La salle de conférence du centre islamique de Donka a servi de cadre, ce jeudi, pour l’ouverture du deuxième congrès de la Fédération syndicaliste des travailleurs, des transporteurs et entretiens mécaniques de Guinée (FESYLITEM-GUI). Venant des 33 préfectures de la Guinée, les 90 participants procéderont, durant les trois prochains jours, à la relecture et à l’amendement des textes juridiques, avant de procéder à la mise en place des bureaux nationaux sectoriels qui auront désormais la lourde charge de piloter les activités pendant les 4 ans années prochaines.
Dans son intervention, le secrétaire général sortant de la FESYLITEM-GUI, Elhadj Mamadouba Camara, s’est penché sur le bilan de sa gestion à tête de cette fédération syndicale : « Vous comprendrez que le bilan dans ce secteur ne peut être exhaustif. Mais, nous avons essayé de gérer les problèmes au quotidien, parce que dans notre pays, il n’y a que des problèmes. Dans le secteur du transport terrestre, dans le secteur du transport maritime, dans le secteur du transport aérien, nous avons essayé le maximum possible pour régler ces problèmes-là ».
Présent à cet évènement, le secrétaire général de l’USTG, Louis M’Bémba Soumah, a invité les syndicalistes du transport à cultiver davantage l’idée d’union et surtout à plus de responsabilité dans l’exercice de leur métier. « Votre mission est une mission noble et très complexe, mais avec le phénomène de la mondialisation, nous exhortons encore une fois à plus d’unité, à plus de solidarité, à plus de travail et plus de résultats. C’est à travers ça que vous réussirez à mettre en œuvre votre projet, à savoir de meilleures conditions de travail et de vie », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Le syndicalisme, dans sa définition, défend les intérêts matériels et moraux des travailleurs. Donc, vous serez appelés à défendre vos frères et vos sœurs pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. C’est pour cela, il vous faut des qualités. Et ces qualités vous représentent. Un syndicaliste doit être honnête, capable, digne, courageux. Un syndicaliste doit être un homme qui dit la vérité, mais il ne doit pas avoir peur de dire la vérité à qui que ce soit ».
Pour sa part la représentante du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Mariame Dogomet Barry, a rappelé que « connaissant le mouvement syndical dans notre pays depuis son indépendance, nous avons toujours eu des syndicalistes responsables. Ces syndicalistes dévoués pour la cause de leurs travailleurs qui, quelles que soient les embuches, se battent pour avoir des acquis. Ça, il n’y a que le bon Dieu qui paye, parce que nous, travailleurs, nous sommes ingrats, il faut le dire, mais nous le reconnaissons ».
Par ailleurs, elle a affirmé que son département et les syndicalistes ont beaucoup de défis à relever ensemble. « Ces défis sont entre autres, la problématique de l’emploi, l’employabilité de nos jeunes qui nous interpellent à tout moment ; nous avons la migration de la main-d’œuvre qui aujourd’hui nous interpelle, parce que nous sommes au centre de cette migration. Nous avons aussi la protection sociale et la sécurité sociale du secteur informel qui est l’un des objectifs à atteindre dans les objectifs du développement durable. Nous sommes à l’orée du centenaire de l’OIT ; donc, l’OIT à travers son bureau exécutif qui est le BTI, a vérifié et fait la rétrospective de ce qui a été fait et les défis qui attendent le monde, ils veulent changer d’approche », a-t-elle précisé.
Mohamed Kaba Soumah pour guinee7.com