La défaite est orpheline, la victoire a plusieurs pères.
En effet demain samedi 13 janvier, sortira au forceps le Haut conseil des Guinéens de l’Etranger, section France. Les 24 et 25 janvier, le Haut Conseil naîtra, par césarienne (gratuite s’il le faut..). Il ne s’est trouvé en France personne pour représenter le CNGE (Conseil National des Guinéens de l’Extérieur) que, avec d’autres, issu d’un Manifeste suivi de deux pétitionons alignant 500 signataires, avec des noms tels que Bantama Sow (ministre), Ibrahima Kourouma (ministre), Amadou Damaro Camara (président du groupe parlementaire de la Mouvance présidentielle) d’une part si je puis dire, et l’essentiel de ce que la Guinée compte comme intelligentsia dispersée à travers la planète, toutes opinions partisantes, socioculturelles, etc. confondues, d’autre part.
Lire les signataires de la pétition.
Donc, demain, le premier vrai manifeste de la société civile de la diaspora appelant des assises en Guinée pour mettre en place une structure nationale pérenne des Guinéens de l’Extérieur, ce premier manifeste sera exclu parce je suis pris ici dans un partenariat avec de jeunes formateurs ayant rassemblé depuis 2009 des jeunes démunis, abandonnés à des « grands » s’adonnant au grand banditisme que j’aide sur le plan alimentaire et bien évidemment à qui je transmets mon expérience de la médiation et de l’animation socioculturelle, voire la création dans certaines techniques artistiques.
N’étant pas doué d’ubiquité, je ne peux pas être à Ratoma et à l’ambassade de Guinée. Et voilà que son Excellence, l’ambassadeur Amara Camara que j’ai eu au téléphone me dit :
- Nous avons une deuxième réunion le 13, faites vous représenter par Monsieur Gandhi Barry puisque vous dites qu’il est le secrétaire inscrit sur votre récépissé.
J’en ai conclu que Citoyen Gandhi Barry était allé pour « écouter… ». Pourtant, il vient de participer à la diffusion du Communiqué annonçant la réunion de demain. Il me l’a envoyé sans commentaire. Gandhi serait-il toujours membre d’un FUDEC bis, ex COTRADEG qui s’était accaparé le sigle Manifeste après le nôtre paru plus d’un mois plus tôt, dont il serait un rejeton ?
- El Hajj Bokoum, un coup de fil important pour vous
Ce mois de janvier 2009, je prends le portable d’El Hajj Lamine Sano, actuellement Inspecteur général dans je ne sais plus quel ministère.
- Important ? C’est Chirac ou peut-être Clinton.
- Eh l’artiste, ne te fais pas manipuler, COTRADEG, c’est Fall
- Alpha je ne suis pas un enfant je vais être en retard, j’entre comme ça pour..
Alpha a tous les défauts, mais c’est en quelque sorte un visionnaire. Il y a sept ans, il a vu un couteau que « Fall » me plantait dans le dos. Il a une autre qualité, il possède une mémoire d’éléphant. D’ailleurs serait le premier témoin que notre Manifeste était inaugural, s’il n’était pas le premier prétendant à fédérer les Guinéens de l’Extérieur (et non de l’Extérieur, il n’échappera pas au « féanfsiste » panafricaniste que les Guinéens de la Sénégambie, la Côte d’Ivoire, ou du Mali, etc. ne sont pas de l’Etranger), Alpha ante-présidence m’avait dit à la veille des « Journées de concertation » de 15 partis 2004-2005 :
- L’artiste (Jeune Turc ?) dépêchez-vous, on va retarder de quelques jours…
- Quelques jours ! Vous n’avez pas encore le financement…
- PNUD, IFES, on s’en fout…on peut trouver les 25 millions, dépêchez-vous..
Ils ont tenu leur « conférence nationale ». Il n’était sorti qu’une grande Résolution politique, qui ne tenait que par une proposition, celle qu’avait lue en plénière un jeune de « L’axe du Bien ou du Mal du nom de Younous, alors que le regretté ah Jule présidait la séance. Ce jeune au nom de « notre » Manifeste proposait Un observatoire international. Qu’est-ce que le « Groupe de contact », « Les amis de la Guinée » ou Le « MO-UE » ? Cette résolution est restée plusieurs mois en ligne sur le site « très opposant » www.waati.com, animé en sous-main par le regretté Malick Condé, alias J-T., le frérot trop tôt disparu… qui m’envoyait des paquets de « jeunes patriotes » (Bantama, Ibrahima Kourouma eh oui !) signataires du Manifeste de plus de dix pages dont j’ai écrit le texte du premier au dernier mots, Monenembo ayant trouvé qu’il n’avait rien à y ajouter.
Moi j’ai tous les défauts d’un Diogoramè (un Tiapourta, selon une intuition-injure d’un de ses proches empêtré dans la grosse mangeoire de la LONAGUI). Alpha et moi nous peut-être quelque chose en partage des deux côtés de la rigole du pouvoir. C’est comme disent les Bamanas parlant de mon segment ethnique :
Diogoramè koungolo koro bè dougou tchi !
Le vieux crane d’un Diawando (en pular) peut exploser une ville. Sans violence, sans guerre, pour ce qui me concerne.
Si les 24-25 janvier la diaspora unie se dote d’un haut conseil, n’est-ce pas la réalisation d’un rêve de près de 15 ans ? Que dis-je, dans Kaloum Tam Tam, dès 1966, avec Souleymane Koly (paix à son âme), Ahmed Tidiani Cissé (paix à son âme) Soriba Kaba, (en rééducation à qui je souhaite prompt rétablissement), nous avions déjà tenu compagnie à tous les immigrés in situ là-bas, dans les foyers, regroupé les artistes noirs dans un Collectif des Artistes Noirs en France (CANEF) il y a 51 et 43 ans !
Was-Salam,
Saïdou Nour Bokoum
PS : écrit dans l’urgence avec une vue déficiente, donc, désolé pour Molière.