Le prédicateur saoudien qui s’appellerait Cheick Abdoul Aziz, a été assassiné à Kantédougou-Balandou, un district de la sous-préfecture de Dialakoro, préfecture de Mandiana. A en croire le site Africaguinee, le Saoudien était en mission d’islamisation dans cette localité qui ‘‘oppose toujours une résistance à toute mission de prédication. La construction de la mosquée dans ce village composé essentiellement de féticheurs et de chasseurs a suscité le courroux de certains’’.
‘‘Depuis très longtemps, il y a un fétiche séculaire à Kantédougou-Balandou. Il y a souvent des affrontements quand les gens viennent là-bas faire de prêches. Ils sont hostiles à cela, ils opposent une résistance’’, rapporte le site.
Ce qui laisse entrevoir que le prédicateur musulman a été tué pour ses activités. c’est l’avis de Dorah Aboubacar Koita, activiste de la société civile, qui a côtoyé ces derniers temps le prédicateur dont il a suivi la formation il y a trois jours à radio Bonheur à Conakry sur »le partage de l’héritage en Islam » . »Selon les informations que nous avons eues des gens qui sont sur le terrain et qui sont vraies, au moment où il faisait ses prêches sur l’unicité d’Allah, les chasseurs faisaient leur réunion chez leur président. C’est après ça il a pris la moto pour aller s’embarquer pour Siguiri et revenir à Conakry. C’est pendant ce temps qu’il est tombé dans l’embuscade », nous a révélé l’activiste qui réfute du coup la thèse selon laquelle, l’homme a été tué par des bandits, coupeurs de route qui ne sont qu’à la recherche du butin.
Qu’à cela ne tienne, le jeune transportant le Cheick à moto a fait un témoignage sur mediaguinee. Kanté Filamory, 40 ans, rappelle que dans la nuit du mardi 16 janvier dernier ‘‘nous avons reçu la visite de deux arabes accompagnés de 3 autres Guinéens. Selon eux, ils travaillent avec un natif de notre village. C’est pourquoi ils ont jugé nécessaire de venir visiter son village natal. La nuit tombée, après la prière de 20h, on s’est retrouvés pour le ‘’Dawa’’ (bénédiction, NDLR) jusqu’à 21h. C’est en ce moment qu’ils nous ont demandé de les raccompagner jusqu’au fleuve. C’est ainsi qu’on s’est mis en route. Arrivés à un niveau, nous avons dépassé deux personnes assises, aussitôt on a entendu un coup de fusil, puis on a trouvé deux autres personnes arrêtées au bord de la route. Tout d’un coup, ils ont tiré sur le Saoudien et j’ai été aussi atteint par les balles. Nous sommes tous tombés et le Saoudien a rendu l’âme sur place ».
Le corps du Saoudien a été envoyé dans la morgue d’une société minière à Siguiri d’où il partira pour l’Arabie Saoudite. Les enquêtes, dit-on, sont ouvertes.
PS/ Aux dernières nouvelles, le corps a quitté Siguiri la nuit dernière pour Conakry.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com