Suite à l’ouverture officielle des campagnes pour les élections communales et communautaires prévues le 4 février prochain, Sidya Touré s’est rendu au siège national de son parti (UFR) sis à Matam, ce samedi, où il a présidé l’assemblée générale hebdomadaire.
Dans son intervention, le haut représentant du chef de l’Etat a accusé l’État, des élus locaux et certains partis politiques d’avoir adopté des comportements illégaux face à son parti.
« Nous (UFR) avons fait de notre mieux pour avoirs des listes dans près de 200 circonscriptions, en Forêt, en Basse Guinée, en Haute Guinée et un peu moins au Foutah, parce que certains partis politiques sont, des fois, intervenus pour bloquer des listes en menaçant nos candidats la nuit. On doit abandonner des idées comme ça en Guinée », a-t-il expliqué.
Dans les trois groupes parlementaires, nous sommes les seuls à ne pas recevoir de l’argent
Selon lui, parmi les trois groupes parlementaires qui sont actuellement à l’Assemblée nationale, seul celui de l’UFR n’a pas de financement. « Notre exemple c’est la France, le système de financement des partis est basé sur le nombre de députés que vous avez à l’Assemblée nationale et pas par des décisions qu’on prend de manière hiératique. L’UFDG par le truchement d’une loi qu’on a fabriquée pour la raison touche 7 milliards de Francs guinéens par an, pour permettre de faire leur campagne. Le RPG c’est le Parti au pouvoir, donc ils ont de quoi. L’UFR ne reçoit pas un centime du financement de l’État. Dans les trois groupes parlementaires, nous sommes les seuls à ne pas recevoir de l’argent et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas pu aller au-delà des 200 candidatures. Nous l’avons dénoncé et nous allons à l’entrée de l’Assemblée en avril, reposer ce problème ».
Par ailleurs « Nous avons des bons candidats dans toutes les régions parce qu’ils ont été sélectionnés, nous allons travailler à ce qu’il y ait le moins de fraude possible. Dans certains cas ils ont créé des candidatures indépendantes contre nous, dans d’autres nous voyons qu’il y a des fraudes qui se préparent, parce que nous suivons le processus maintenant. Nous nous rendons compte que certains sous-préfets commencent à s’impliquer dans les CRD. Nous avons eu le cas à Kaback (Forecariah) et à Tanènè (Dubréka) avec le sous-préfet Mohamed Youla, qui va voir le DPE pour demander que notre candidat soit déplacé », a-t-il dénoncé.
Enfin « Nous portons plainte contre ces sous-préfets et autres, parce que ce n’est pas de leur rôle de se mêler du processus électoral », a-t-il conclu.
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com