Au sortir d’une réunion tenue au siège national du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), ce mercredi 24 janvier, la cellule de communication dudit syndicat a rendu publique une déclaration dans laquelle elle rejette en bloc le dernier communiqué de l’USTG excluant Aboubacar Soumah du SLECG, avant d’interdire à plusieurs syndicalistes dont Louis Mbemba Soumah de parler au nom des enseignants guinéens.
Dans cette déclaration Mohamed Bangoura, porte-parole de la cellule de communication du SLECG, a indiqué que c’est « considérant l’article 04 du règlement intérieur du SLECG, qui stipule que la désaffiliation sans autre forme de procès est consommée sous présentation d’une lettre de démission à la section ou délégation syndicale de tutelle. Dans ce cas et en même temps que la lettre, cette démission, le ou la démissionnaire est tenue de déposer la carte de membre symbole de son affiliation ; Considérant l’article 8, les membres des organes du SLECG ne peuvent cumuler leur fonction syndicale avec une responsabilité politique exécutive ; Considérant l’article 30, alinéa 03 du règlement intérieur du SLECG, la suspension est prononcée par le bureau exécutif national sur proposition des unions syndicales, cette suspension sera écrite et fera l’objet d’une ampliation partout où besoin sera ».
Et de poursuivre : « considérant l’article 20 de la constitution guinéenne, nul ne peut être léser dans son travail en raison de son sexe, de son ethnie, de ses options ou toutes autres causes de discrimination ; considérant l’article 24 du statut du SLECG, le congrès est souverain. Ces décisions sont prises à la majorité des 3 quarts des membres statutaires. »
Selon, le porte-parole de la cellule de communication du SLECG, c’est vu les différentes violations démagogiques et flagrantes des articles cités ci haut que, « Nous enseignants, enseignantes et chercheuses de Guinée, rejetons avec la dernière énergie ces déclarations nulles et sans effet. Décident à partir de l’instant que les Camarades Soumah Louis Mbémba, Savané Sy Souleymane, Bah Kadiatou, Baldé Tanou, Diallo Ousmane Oura, Keita Namory ne doivent plus parler au nom des enseignants de la République de Guinée. Les invite pour leur bien et dans l’intérêt du pays de sortir par la grande porte dans l’histoire syndicale de notre pays ; de présenter des excuses publiques aux enseignants et à la nation guinéenne ».
Par ailleurs, Mohamed Bangoura demande aux enseignants de se mobiliser au tour des idéaux de paix, de solidarité et de fraternité du « général Camarade Aboubacar Soumah », qui selon lui, est le seul à leurs yeux de mieux défendre la cause noble des enseignants.
De son côté Aboubacar Soumah déplore le refus catégorique de l’État à faire face aux préoccupations des enseignants et les allégations qui vont dans le sens de déstabilisation de leur mouvement. Avant de déclarer : « Tous les enseignants de Guinée sont déterminés à défendre leurs droits confisqués par un pouvoir qui n’a pas pitié de ses travailleurs et surtout des enseignants qui ont la noble tâche de former les élites, les ressources humaines capables de développer notre pays ».
À noter que le progrès électif du Syndicat libre des enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) est prévu le vendredi 26 janvier 2018.
SLECG
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com