En Guinée, les résultats des élections locales de dimanche dernier devraient en principe être publiés ce vendredi 9 février. Publication attendue dans un contexte toujours tendu. Ce jeudi au moins 50 personnes ont été interpellés à Kalinko dans le centre du pays. C’est là où des maisons avaient été incendiées, mardi, provoquant la mort de cinq enfants. Alors en cette fin de semaine pour éviter une nouvelle flambée de violences, la mobilisation est générale.
Justice plutôt que violence
« Tous les acteurs de la vie nationale sont en train d’interpeller les acteurs politiques afin qu’ils mettent la balle à terre et saisissent la justice en cas de problème », raconte Dansa Kourouma, le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSC-G) et par ailleurs responsable de la plateforme « Regard citoyen » qui suit de près ce processus électoral. « Nous avons aussi mis en garde la comission de centralisation et les démembrements de la CENI à l’intérieur du pays afin que la voix des urnes soit réspectée« .
« Fraudes massives »
Cette semaine l’opposition avait déjà dénoncé des fraudes massives. Mardi, le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, avait même appelé la jeunesse à la « mobilisation » et à se « lever pour exiger la vérité des urnes« . Le scrutin de dimanche dernier avait été marqué par une faible mobilisation. Les Guinéens se sont rendus aux urnes dimanche pour élire leurs responsables municipaux, les premières élections du genre depuis 2005. Le vote permet d’élire les membres des différentes collectivités locales du pays.