Contrairement à ce que le camp de Aboubacar Soumah veut faire croire, de nombreux enseignants étaient à leurs postes, ce matin, sans y trouver des élèves à enseigner. « Parce que les parents d’élèves craignent pour la sécurité de leurs enfants. Généralement, d’autres élèves viennent faire le désordre dans notre école, quand ils n’ont pas d’enseignants. La dernière fois, ils sont venus nous agresser. Ce matin, de nombreux parents d’élèves ont appelé pour dire qu’ils préfèrent voir la suite des évènements, avant d’envoyer les élèves », a dit à un de nos reporters, le directeur d’une école privée sise à Matoto.
A quelques mètres de là, une autre école, où les salles de classes affichaient complet. Et tous les enseignants présents. « Quelques heures après, nous étions obligés de libérer les enfants. Parce que la pression des parents devenait de plus en plus forte. Ils auraient appris qu’un groupe d’élèves venant du lycée et du collège Yimbaya allait s’attaquer à nous », confie le proviseur de cette autre école privée.
Nos reporters n’ont remarqué la présence des forces de l’ordre qu’à quelques endroits proches des grandes écoles. « Le problème est qu’ils laissent les élèves inoccupés se rassembler et se mobiliser pour aller vers les écoles où les cours sont dispensés », ajoute le proviseur, au micro d’un de nos reporters.
Aboubacar Soumah, syndicaliste, autoproclamé secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), surfe sur la naïveté de certains enseignants, auxquels il a promis 8 millions comme salaire et une augmentation de 40%.
« On ne sait pas si ces 40% sont dans les 8 millions ou s’il faut fixer tous les salaires, sans tenir compte des catégories à 8 millions et faire une augmentation de 40% après. Tout ça est confus. Ce qui est important pour nous, c’est que nous sommes dans les négociations avec les syndicats légalement établis. Et nous respectons nos engagements », nous a confié Damantang Albert Camara, ministre du Travail, porte-parole du gouvernement.
Selon nos informations, Aboubacar Soumah demandait tout d’abord l’annulation de sa mutation, le déblocage de son salaire ; ensuite une augmentation de 40% du salaire des enseignants et un salaire de 8 millions pour chacun. Des revendications qui donnent une idée de la véritable nature de Soumah : un populiste pur teint.
Focus de guinee7.com