Censure

Pourquoi le retard des résultats des élections locales ? Voici la réponse de la CENI

Dans la nuit de ce lundi 12 février 2018, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par le biais de son directeur des opérations, Etienne Soropogui, a donné des explications sur le retard des résultats des élections communales du 4 février dernier. Selon lui, le retard est dû au travail manuel dans les CACV et les contentieux dans les circonscriptions.

« Premièrement, c’est la structure de notre loi électorale. La loi de notre pays ne privilégie pas la remontée par voie électronique. Elle privilégie le calcul manuel et la remontée physique des résultats. Donc la première raison qu’il n’est pas possible pour la CENI de procéder à la proclamation tout de suite des résultats parce que tout simple les PV sont remontés de manière physique des bureaux de vote jusqu’aux lieux de centralisation. Aux lieux de centralisation, le travail est fait manuellement aussi. Le magistrat qui est le président de CACV c’est lui qui va venir avec les résultats jusqu’à la CENI. Actuellement celui qui est à Nzérékoré prend deux jours pour venir », a déclaré Etienne Soropogui.

« Aujourd’hui, nous avons une douzaine de circonscriptions dont les PV ne sont pas arrivés. Ratoma qui est à côté n’a pas fini le travail de centralisation. Quand nous recevons les PV ici, il y’a une commission de totalisation qui travaille. Au niveau des PV, il y a une partie que nous ne touchons pas c’est le suffrage obtenu par liste de candidature. Mais naturellement, étant donné que le travail est manuellement fait au niveau des CACV, vous avez des incohérences des chiffres. Donc la commission de totalisation qui siège à la CENI passe toute la journée à apporter des corrections sur les incohérences notamment sur le taux de participation », renchérit le commissaire de la CENI.

Selon Etienne Soropogui, les contentieux nés après la proclamation provisoire des résultats est l’une des raisons qui retardent la publication des résultats définitifs. Toutefois, il soutient que la CENI va attendre : « aussi bien longtemps que possible, les circonscriptions où les contentieux sont ouverts. Nous devons attendre, c’est conforme à notre engagement qu’on a pris. Nous ne gérons pas les contentieux. Si un contentieux est ouvert, il appartient au juge de vider ce contentieux et la CENI prend les conclusions du juge ».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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