C’est en présence de son secrétaire général, Sadou Nimaga, et d’autres cadres du ministère des Mines et de la Géologie, que Marc-Antoine Audet, directeur général de la Société SAMA Ressources SARL, a fait, ce jeudi, l’exposé sur l’avancement des études de terrain du projet Lola Graphite ; un projet qui vise l’exploitation d’un gisement de graphite découvert en 2012 à Lola, dans le sud-est du pays.
Ce projet qui s’inscrit dans la dynamique de diversification de l’exploitation minière guinéenne, va permettre à la Guinée de grimper à la 4ème place des pays producteurs du graphite ; ressource qui, selon M. Audet, va bientôt avec la montée en puissance des voitures électriques, être un marché fructueux. Le graphite étant une composante essentielle dans la fabrication des batteries de ces engins et de beaucoup d’autres.
Convaincu par la présentation effectuée par le directeur général de la société, le secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie a estimé que : « Nous venons de suivre la présentation ; il y a des questions qui ont été posées. Essentiellement, je pense que le projet tient la route et évolue très bien ».
Par ailleurs, il a signifié qu’ « aujourd’hui, ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification prônée par le président de la République, parce qu’en Guinée, comme vous le savez, nous avons, depuis notre indépendance, des exploitations qui étaient déjà très limitées sur la bauxite, l’or, un peu de diamant et le fer. Tous les efforts étaient concentrés sur ces quatre minerais. Aujourd’hui donc, dans le cadre de la diversification, nous sommes en train d’aller vers d’autres substances pour que l’arsenal minier guinéen puisse aller au-delà ».
Enfin, conscient de l’importance de cette diversification, Sadou Nimaga a ajouté : « C’est pour quoi nous avons encouragé le sable noir qui est retenu aujourd’hui par Minéral Centre, le graphite qui est avec SAMA Ressources et d’autres licences qui font l’objet de demandes aujourd’hui ; et ces substances-là s’inscrivent dans le cadre de développement industriel que le monde connait, notamment la nouvelle technologie qui fait aujourd’hui le fierté des scientifiques à travers le monde ».
Ce projet, une fois dans sa phase opérationnelle, permettra à la société d’exploiter 50 000 tonnes de graphite par an et à la Guinée d’avoir, d’après certaines estimations, 1 000 à 1 200 dollars par tonne.
Très confiant quant à la qualité du graphite découvert, Marc-Antoine Audet, directeur général de SAMA Ressources SARL, à la fin de la présentation, a fait l’historique de cette dernière, en disant : « Nous avons fait des découvertes de dépôts de graphite très importants à Lola ; nous sommes en train de travailler sur le projet Lola Graphite ; on est à l’étape des forages, des études techniques, pour éventuellement aller en production ».
Pour la suite, « l’étape qu’on vient de terminer, c’est les premiers calculs de ressources, on s’aperçoit qu’on a une bonne ressource avec les forages ; on s’aperçoit que la qualité du graphite au niveau métallurgique est très bonne et on est en train de travailler à voir comment mettre tout cela dans une étude technique poussée, qui devrait voir le jour vers la fin de cette année (sic) ».
A rappeler que la Guinée est dans la zone géographique ouest-africaine, le seul pays à avoir un gisement de graphite, les pays d’Afrique centrale étant les seuls à en avoir jusqu’à maintenant.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com