Le secrétaire général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (l’UFDG), Aliou Condé, a, dans un entretien accordé à nos confrères de Lynx fm, au lendemain du vote, dénoncé l’immixtion des ministres et certains fonctionnaires de l’Etat dans le scrutin du 4 février dernier. Ce qui, selon lui, est condamné par la loi. Il dénonce également les violences qui ont éclaté après les proclamations des résultats provisoires. Lisez.
Quel est le regard du parti, l’UFDG sur le scrutin du dimanche dernier ?
Vous savez, nous avions espéré que le vieux démon n’allait pas s’est réveillé lors de ce scrutin. Nous avions eu beaucoup de rencontres avec la CENI qui avait tenté de nous rassurer que toutes les dispositions avaient été prises. Et donc on était parti, je ne dirais pas confiants à 100% mais nous pensions en tout cas que ç’aurait été mieux que par le passé.
Malheureusement, il y a eu des nouvelles techniques qui n’avaient pas été utilisées jusqu’au maintenant et qui ont vicié complètement l’esprit et qui est en train de vicier les résultats qui nous avons obtenus.
Nous disons que c’est dommage, c’est déplorable et les conséquences vous avez vu, ce sont des violences par-ci et par-là. Et tout le monde appelle à la paix. Et c’est là les problèmes, la paix n’est pas un mot ; c’est tout un concept, c’est-à-dire que les règles que la société s’est données, on doit les respecter. Quand ces règles sont bafouées, quand les administrateurs qui gèrent les deniers publics, qui gèrent l’Etat, viennent dans la compétition au plus haut niveau, que voulez-vous que les gens d’en bas fassent ? Ils se sentent obligés, redevables de donner des résultats positifs à leurs responsables.
Quand on voit le président [Alpha Condé, ndlr], quand on voit les ministres faire la compagne, donnez l’ordre de voter pour eux, alors que fera les préfets ? Comme celui de Nzérékoré. Mais c’est de dire au Président, ‘’Président restez même après 2020, on a encore besoin de vous’’. Quand le préfet dit ça, le sous-préfet va prendre toutes les dispositions pour que le parti du pouvoir gagne dans sa sous-préfecture. Et donc pour cela, il va passer par la fraude, par l’intimidation. Evidemment, ça crée des airs, ça crée des tensions et avec ça vous voulez parler de paix. Je pense que les autorités doivent se regarder en face et accepter le jeu démocratique.
Une fois qu’on a fait de réunions, on a dit voilà comment il faut procéder, il faut que tout le monde respecte ce qui a été dit. C’est le moment d’appeler les religieux Chaque fois on le fait. Mais personne n’a de leçon de paix à donner à l’UFDG. Il en a donné suffisamment de preuve surtout en 2010. En 2010 après la victoire qui lui a été volée, tout le monde s’attendait à ce que l’UFDG refuse le résultat. Mais un discours apaisant qu’El hadj Cellou a livré à l’époque qui a été reconnu par la communauté internationale, jusqu’à par le secrétaire général des Nations Unies qui lui a envoyé une lettre manuscrite de félicitation et de remerciement pour avoir sauvé la paix.
Tous les pays limitrophes étaient tendus, croyaient que la guerre civile en Guinée allait être répercutée dans leur territoire. Tous ont félicité le président Cellou. Au Sénégal, au Libéria, en Sierra Léone, en Côte d’Ivoire, en Guinée Bissao, au Mali, au Burkina. Aujourd’hui qu’on ne vienne pas nous dire qu’on va nous donner de leçons sur la paix. Nous avons fait preuve et je crois que Trop c’est trop, c’est suffisant.
Quelles sont les irrégularités que vous avez relevées dans les circonscriptions puisque vous venez dire qu’il y a eu des problèmes ?
Mais malheureusement, les auditeurs ne pourront pas voir, parce que c’est la radio, sinon ! Je suis venu avec un sac. J’espère que vous aurez bientôt la télé. Je suis venu avec un grand sac, comme vous le constatez dans ce sac vous voyez bien que j’ai des carnets de bulletins de vote qui ne sont même pas détachés et qui sont pour Matam. Nous avons ici des bulletins de vote numérotés de 400 à 500 carnets, de 695 à 1311. J’ai ici des carnets entiers des procurations. Ce carnet là est destiné à Dixinn centre II. Et vous avez là, dans le sac plein des bulletins près-cochés pour le RPG. Alors avec ça, on dit la paix mais ‘’bon sang de bon sang’’.
Où vous avez pris ces documents avec qui ? Que certifie que ces documents sont authentiques ?
Il y a le logo de la CENI et c’est les mêmes bulletins qui ont été utilisés. Vous ne pouvez pas mettre en doute. Ce qui s’est passé, c’est que nous avons suffisamment tiré des leçons du passé. Il y a eu plusieurs types de surveillance autour des bureaux de vote. Il y avait des surveillances qui étaient apparentes, les autres ne l’étaient pas. Et donc nos adversaires ont cru qu’ils peuvent faire ceux qu’ils veulent dans les bureaux de vote et dès qu’on a constaté les multiplications des PV des procurations, nous avons été alertés. ‘’ Venez, il y a trop de procuration ici’’. On est venu, on a fait le constat. Dès que nous nous sommes présentés, les gens se sont paniqués. Le chef de quartier qui avait le PV a voulu fuir mais ils l’ont mis aux arrêts. Alors ce qui est cocasse dans cette affaire, le chef de quartier qui avait les procurations, lui, il a été libéré.
Ça, c’est dans quelle circonscription électorale?
C’est à Dixinn. C’était au bloc des professeurs. Il a été libéré. Ceux qui l’ont démasqué et qui l’ont arrêté ont été enfermés au PM3 et on dit non, on veut la paix. Le fraudeur est dehors, c’est lui qui l’a arrêté est en prison.
Qui a donné ces procurations-là, est-ce la CENI ?
Mais vous voyez bien le cachet de la CENI et en tête CENI. Maintenant, j’ai écouté le président de la CENI, il dit que ce n’est pas lui. Mais c’est simple. Nous saurons que ce n’est pas lui lorsqu’il engagera des enquêtes et que le résultat de ces enquêtes sera communiqué au peuple de Guinée. Puisque qu’on a pris les carnets dans les mains du chef de quartier, mais il y a un point de départ. Il faut aller demander au chef de quartier où est-ce qu’il a pris. Il y a le cachet de la CECI de Dixinn, interroger le président de CECI de Dixinn, pourquoi il y a son cachet dessus ? Et de fil en aiguille, on remontera, on saura d’où sont-ils venus, qui a imprimé. C’est tellement facile ça, ce n’est pas des enquêtes compliquées. Moi, je pense que le président de la CENI, jusqu’à présent, on le croit sur parole mais qu’il diligente des enquêtes pour savoir comment c’est arrivé là.
Ces PV des bureaux de votes retrouvés dans la rue, ces bulletins de vote pré-cochés qui ont des numéros. Je pense que c’est facile de remonter l’enquête.
Mais en attendant, le président de la CENI dit de ne pas prendre plus de cinq procurations par bureau de vote ?
Oui ! C’est ce qu’il a dit mais même cette décision est venue tardivement. Pour la petite histoire, j’ai suivi hier Espace.fm qui condamnait la classe politique par rapport au code électoral, par rapport à cette procuration puisque le président de la CENI a dit que c’est une mauvaise loi en ce qui concerne la procuration. Moi, je vais rappeler qu’en 2015, nous nous étions fortement élevés contre les procurations, l’UFR et nous-mêmes. Nous avons rencontré à l’époque le secrétaire général à la présidence avec la communauté internationale. Nous avons discuté de cette question, ça faisait partie des griefs pour l’élection présidentielle. Nous avions dit qu’il fallait interdire parce que si vous vous souvenez, il y avait eu beaucoup d’enfants qui avaient été recensés.
On a dit puisque les enfants-là n’auront plus le courage de se présenter dans les urnes parce qu’il y en avait de 8 ans et de 9 ans donc on va procéder par les procurations pour que leurs parents aillent voter pour eux. On a même écrit à l’époque à la cour constitutionnelle pour bloquer les procurations, on n’a pas réussi.
Maintenant, au débat à l’assemblée nationale, nous avons soulevé la question lorsqu’on parlait du code électoral. Mais la mouvance n’a jamais accepté que cet article soit amendé. Or, l’un des problèmes que nous avons en Guinée, c’est que les textes de ce genre, on veut les adopter en bloc, alors qu’en principe, il faut discuter article par article avant de les adopter. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, vous avez vu le code électoral est de côté. On n’a pas le temps de le regarder. Alors qu’ailleurs les débats se font ailleurs. Donc depuis le départ, on a demandé à la CENI de ne pas faire de procuration mais malheureusement, c’est à la veille des élections que finalement la CENI a pris cette décision. Donc, il n’a pas pu arriver dans les bureaux de vote à temps. Certains mêmes ne l’ont jamais reçu d’autre l’ont reçu vers 17 heures alors que le mal était déjà fait.
Donc aujourd’hui, quand un problème est identifié, ce n’est pas à la veille de la mise en œuvre des décisions parce qu’on a des problèmes de communication.
Vous pensez qu’il fallait que la CENI annule ces procurations ?
Au minimum une semaine à l’avance, tous les citoyens doivent avoir l’information, non seulement ceux qui gèrent et aussi le citoyen lambda qui est au bureau de vote et qu’il sache que cela ne doit pas être fait mais si vous attendez à la dernière minute qui va le lui dire ? Ce n’est pas tout le monde qui écoute la radio même quand vous passez un communiqué. C’est de ça qu’il s’agit et maintenant faire l’éducation citoyenne par rapport aux dispositions qui sont prises.
Que pensez-vous pour ces procurations ?
Les procurations, il faut qu’on en discute, certains pays ont supprimé la procuration. Parce que, c’est quoi le vote ? Le vote, c’est votre intime conviction, personne d’autre n’a le droit de le savoir, c’est un secret. Pourquoi vous allez le communiquer à un autre ? Et quelle est la certitude que vous avez que lorsque vous envoyez quelqu’un pour lui dire aller voter pour un tel qu’il va le faire ? Alors, il y a un problème d’éthique qui se pose, c’est un débat, il faut que le débat se fasse au niveau de la nation.
Que tous se prononcent sur la question, qu’est-ce qu’on fait parce que vous avez vu, tous ces administrateurs qui sont partis à l’intérieur, eux, c’est pire. Parce que, qu’est-ce qu’ils font ? Ils votent de bureau de vote par bureau de vote, dans toute la circonscription, ils sont là en mission du gouvernement, en mission du parti. Et ça, ça fosse le résultat. Vous avez les votes des militaires ? Ils passent en contingent dans un bureau de vote. Non ! Les collègues ne sont pas là non ! Ils sont au front. Nous votons pour eux, ils passent dans le bureau de vote N°1, n°2, n°3 ainsi de suite. Donc ça fausse les résultats. Voilà les problèmes que nous avons autour de ce scrutin.
La CENI n’a pas affiché les résultats mais les partis politiques ont pris le devant pour les publier dans les réseaux sociaux. Est-ce normal ?
Tout à fait ! Vous savez très bien qu’il est dit que lorsque le dépouillement est terminé dans un bureau de vote que le résultat est affiché. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c’est rendu public. Aujourd’hui, nous sommes à l’heure du numérique si c’est rendu public, on met sur le numérique. Où est le problème ? Ce qui est problème, c’est de venir dans votre studio et proclamé le résultat, ça, c’est interdit. Mais tout le monde sait que Facebook, Messenger etc, nous communiquons par ça. Je donne l’information à mon ami qui n’est pas dans mon quartier, comme quoi dans ce quartier voilà les résultats dont il n’y a aucun problème par rapport à la loi. Ce n’est pas une entorse.
Les conséquences nous les voyons un peu partout. Est-ce que ce n’est pas ce qui a occasionné les violences post électorales partout?
Partout où il y a eu des violences, ce sont des résultats non acceptés. Linsan (Kindia), ce sont des résultats non acceptés. On a dit ‘’l’UFDG a gagné les autres se sont rués sur eux. A Kalinco (Dinguiraye), c’est la même chose, on a dit l’UFDG a gagné les autres se sont rués sur les militants de l’UFDG et tout ce qui s’en suit, il n’y a pas de confusion. Vous savez les réseaux sociaux, c’est chacun sa conviction. Vous savez, il y a un débat énorme qui ne finit pas sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux ne veulent pas dire uniformisation de l’information, c’est pour cela que nous pouvons être à 3/1 sur un problème, chacun de nous donne son avis.
Et les tribunaux qui sont là comme voies de recours ?
Mais on en vient ! Je vous ai dit, les résultats sont affichés sur les bureaux de vote donc ils sont rendus publics. Tout le monde ne peut se rendre dans ce bureau de vote pour savoir ce qui s’est passé. Vous avez des gens qui sont à l’étranger qui veulent savoir qu’est-ce qui s’est passé chez moi ? Quand on vous appelle au téléphone, mais vous ne pouvez pas répondre à tout le monde, à tous les appels téléphoniques. Mais comme le monde a évolué avec un outil qui permet d’informer à des milliers des personnes à la fois, vous êtes obligé d’utiliser cet outil.
Il y a des inconvénients pour cet outil. Il faudrait que nous reconnaissions que les réseaux sociaux représentent un danger pour la société. On peut prendre des images ailleurs et venir faire des commentaires et dire n’importe quoi aussi ?
Ne sortons pas du cadre sinon, on va faire un débat des réseaux sociaux. Il faut qu’on reste dans le débat. Nous parlons des élections, nous parlons d’une communication. Ecoutez, en tant que président de la commission au niveau de l’Afrique, au niveau du parlement panafricain, je sais, c’est quoi les réseaux sociaux. Là, le 7 mars, je vais organiser un atelier à Johannesburg sur la question. Mais je ne vais pas ouvrir le débat sur ça. Ce n’est pas de ça qu’il s’agit, nous sommes en train de parler d’information.
Maintenant, ce qui se passe et en même temps, c’est un garde-fou contre le tripatouillage. Parce qu’on a parlé du premier type de tripatouillage. Maintenant, nous allons aller vers le second qui est plus insidieux. Le second, c’est celui de la modification des résultats sortis des bureaux de votes. Or, la loi est claire. Regardez l’article 86 du code électoral, il dit ceci : le résultat arrêté par chaque bureau de vote et les pièces annexés ne peuvent en aucun cas être modifié, en aucun cas. Vous voyez, le magistrat sur qui on compte, qui doit juger, c’est lui qui modifie, il met de côté, il annule? C’est là le problème de la Guinée aujourd’hui. Parce que le magistrat qui est le recours, c’est lui qui commet le crime, alors qui va juger ? Le tribunal, ce sont eux, c’est-à-dire, il est président de CACV, il annule les bureaux de votes et demain, vous portez la plainte comme quoi ? Son collègue président de CACV a annulé à gauche. Qui va rendre cette justice ?
Ne fallait-il pas réfléchir par rapport à cette loi?
Pas la loi. C’est parce que depuis que la CENI a alerté qu’il y a un déficit de magistrats, aucune disposition n’a été prise. On a attendu à trois jours, à quatre jours des élections pour donner la liste et sur cette liste, il y avait même des personnes décédées, des personnes qui ont été à la retraite. Alors qu’il y a une loi qui permet d’associer les avocats, les auxiliaires de la justice à cette opération. Pourquoi, on ne l’a pas fait ? Pourquoi on n’a pas pris les dispositions à temps ? Moins un mois à l’avance pour que cela soit fait. On attend à la dernière minute, maintenant les juges du contentieux, les autres magistrats tous sont présidents de CACV. Ce sont eux qui écartent les PV. Alors la CENI a réagi un peu tardivement en disant aux présidents de CACV qu’ils n’ont pas le droit d’écarter.
Ils font un excès ?
Mais si le magistrat lui-même ne connait la loi ou s’il viole volontairement la loi ? Et la CENI elle-même, nous l’avons alertée depuis le départ, depuis dimanche. On n’avait dit qu’il y a de risques. Elle n’a pas réagi, elle attend tardivement, entre temps, il y en a qui ont proclamé des résultats où les juges même ont quitté, les magistrats ont quitté, alors qu’ils ont annulé les PV. C’est ça le problème. On a une crise sérieuse dans le pays parce que si on veut qu’il y ait la paix. Voilà, des questions auxquelles il faut s’adresser, auxquelles tous les Guinéens de tout bord qu’on s’adresse à ça pour que notre pays soit un havre de paix.
Il y a des responsabilités que chacun de nous doit pouvoir assumer. Il faut que les responsables de l’administration jouent la neutralité. Ils font les citoyens pour faire la campagne. En ce moment qu’ils n’aillent pas sur leurs casquettes de ministres pas sur leurs casquettes de président d’institutions républicaines qui vont même élire domicile dans leurs circonscriptions d’origine et pour faire la pression sur les gens. Ça ne peut pas avoir la tranquillité dans ces conditions.
Maintenant à quel saint se vouer quand le magistrat est là en train de modifier les choses. Alors que vous avez d’autres articles qui disent : le rôle de CACV, c’est uniquement de centraliser les résultats ? C’est tout ce qu’on lui a demandé, on n’a pas demandé de modifier. Puisque nous, nous savions, on a mis des gens, nous avons nos résultats, nous avons tous nos résultats. Ils sont là mais je ne vais pas vous les publier, je ne vais pas vous le dire mais je vous dis, nous avons tous les résultats sortis des urnes.
A votre avis qu’est ce qui explique ce fort taux d’abstention cette année ? Est-ce que les gens ne sont pas fatigués de la classe politique ?
Non ! On est désabusé par la qualité du débat. Je dirai la mauvaise qualité du débat parce qu’on va sur des questions des personnes. Quand vous écoutez le président de la République tout le temps il accuse les anciens premiers ministres, un discours rhétorique après six, sept ans d’exercice du pouvoir. On ne présente pas son bilan.
Le chef de file attaque aussi le président?
Oui ! C’est normal ! Le chef de file n’a pas d’autre chose à faire que d’attaquer. Le Chef de l’Etat n’a rien d’autre à faire que de présenter son bilan.
Mais le Chef de file peut aussi proposer non ?
Non ! Ce n’est pas son rôle. Son rôle, c’est de critiquer, d’attaquer. Il proposera quand il présentera son projet de société aux citoyens pour qu’il vote pour lui. Maintenant, le jour où il sera à la commande, d’ailleurs, il n’est pas le conseil du président pour dire comment il faut faire.
Si le président a besoin de lui pour lui demander quoique ce soit, il doit le faire non ?
Ceci se fait dans les pays où les gens se respectent, ils respectent la personnalité de l’autre et chacun dans son devoir respecte l’autre. Vous savez en Grande Bretagne, ils ont accès à toute l’information. Mais ici même à l’Assemblée nationale, les députés quand on veut contrôler un département, on n’accepte pas. Quand on demande un dossier d’appels d’offre, pour tel marché ou grand marché, on ne connait pas. Je vous donne le cas le plus frappant aujourd’hui, c’est Souapity. Qui de vous connait les conditions de Souapity. On attend seulement qu’on travaille à Souapity. On a fait ceci, on a fait cela. On entend que c’est de marché de plus d’un milliard de dollars mais on n’a aucune idée. Avec ça, comment voulez-vous que vous puissiez donner des conseils.
Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo