L’espoir suscité après l’annonce de la reprise des actions de Rio Tinto dans le Simandou par Chinalco, en octobre 2016, fond comme neige au soleil. Selon nos informations, le conseil d’administration de la compagnie chinoise n’a toujours pas entériné le rachat des actions de l’anglo-australienne dans Simfer, société créée pour exploiter les riches mines de fer de Simandou.
Chinalco joue la montre et compte sur Pékin qui tient le gouvernement guinéen par l’accord de prêt de 20 milliards de dollars pour empêcher celui-ci de bouger. Comme naguère Rio Tinto, Chinalco gèle les blocs 3 et 4 de Simandou.
En attendant bien sûr l’embellie dans le secteur du fer : la tonne se négocie actuellement à moins de 80 dollars pendant qu’elle était à environ 200 dollars il y a 10 ans.
Simandou (plus de 20 milliards de dollars d’investissement) est en passe d’être l’éternel projet irréalisable par le régime Condé. Rio Tinto avec tambour et trompette avait fixé la date d’exploitation de la mine à 2018 avant de jeter l’éponge et signer avec Chinalco. Aux termes de cet accord, Chinalco lui paiera entre 1,1 milliard dollars et 1,3 milliard dollars.
Pour rappel, Simandou Sud (blocs 3 et 4) est une riche mine de fer (65,5% de teneur) qui doit être exploitée par Simfer où l’Etat guinéen dispose de 15 % des actions. Le projet qui intègre la construction d’un chemin de fer et d’un port en eau profonde fait dire à certains qu’il est beaucoup plus infrastructurel que minier.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com