La société Electricité de Guinée (EDG) a procédé, ce jeudi 22 février 2018, au lancement du projet multinational d’interconnexion électrique en 225KV Guinée-Mali. C’était au cours d’une rencontre qui s’est tenue dans un réceptif hôtelier de Conakry. Ce projet a pour objectif d’assurer une couverture nationale en matière d’électricité, et de transformer la Guinée, avec son potentiel hydro-électrique, en un pays producteur et exportateur d’énergie au bénéfice des populations de la CEDEAO.
Financé en parti par l’Union Européenne, la BAD et la Banque Islamique de développent (BID), le projet Guinée-Mali est une ligne qui quittera le poste de Nzérékoré, desservir toute la partie Est de la Guinée, à partir de la forêt, passer sur le site du projet hydro-électrique de Fomi et raccorder la ville de Siguiri pour rattraper la ligne du Mali, au niveau du poste de Sanakorola.
Pour Mamadi Kakora, chef de ce projet, celui-ci « a été conçu en première phase sur cette portée, une deuxième phase a été jointe qu’on appelle la ligne Linsan- Fomi, dont l’objectif était de faire la liaison entre le coût de production qui se développe à l’Ouest du pays, vers les autres consommations au niveau du reste du pays qui constituent la dorsale. L’objectif global au niveau de ce projet permet la gestion d’énergie entre la Guinée et le Mali, afin d’améliorer la consommation des populations en une énergie abordable. L’activité portera essentiellement sur la construction d’une ligne de 714KM dont 588KM en Guinée, entre les deux postes de Sanakorola et Nzérékoré, qui lui permettra d’implanter les postes de distribution au niveau des grandes lignes, mais qui permettra aussi une électrification de toutes les localités traversées ».
Le représentant de la BAD en Guinée, Bassolé Léandre, témoigne sur la volonté de son institution à toujours soutenir la Guinée dans ses efforts : « La banque africaine de développement tient, en cette occasion solennelle de lancement des activités du projet d’interconnexion électrique en 225KV entre la République de Guinée et la République du Mali, qui a été soumis au financement de notre institution. Il n’est un secret pour personne que la disponibilité du courant électrique de qualité et de moindre coût, est un important facteur de développement, de création d’activités génératrices de revenus, contribuant ainsi à la création de l’économie nationale et à la réduction de la pauvreté ».
Ce projet est financé à 30 millions d’euros par l’Union européenne et 80 millions par la Banque islamique de développement, et le reste est pris en charge par l’Etat guinéen. Pour le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, Sékou Sanfina Diakité, « nous sommes conscients que si la Guinée, malgré ses grands potentiels dans tous les domaines, n’a pas évolué sur le plan économique, c’est dû à cette crise électrique. En saison humide, Kaléta seul, avec ses 240MW associé aux autres unités de production, on aurait pu en saison humide, donner six mois d’énergie à l’ensemble du pays en même temps, au moins six mois par an et ça ce n’est pas fait, c’est dû au manque de moyen de transport et c’est ce que vous (les partenaires, ndlr) êtes en train de nous aider à réaliser ».
A signaler que, la période d’exécution de ce projet se déroulera de 2018 à 2021, avec un coût global de plus de 300 millions d’euros.
Fatoumata kaba pour Guinee7.com