Karamo Mady Camara, juriste et consultant médias, s’est prononcé récemment, sur le déroulement du scrutin communal, dans une interview accordée à nos confrères de la radio City fm. Il a voit dans la percée fulgurante des candidats indépendants, un signe de métamorphose positif.
De la préparation du scrutin…
Nous sortons d’une épreuve communale, qui s’inscrit dans le cadre d’un scrutin qui était tant attendu, depuis pratiquement 13 ans. En faisant donc une rétrospective, on peut se dire qu’une mauvaise élection est mieux qu’une absence d’élection. Avec toutes les difficultés, on a pu organiser ces élections le 04 février. C’est quand même le mérite de la CENI, qui s’est battue avec tout ce qu’elle avait comme insuffisances, elle a pu organiser ces élections. Maintenant, ce qu’il faut relever ce sont les insuffisances qui ont pu émailler le processus d’organisation des élections. Et à ce niveau on peut les rappeler dans un certain ordre. Le premier c’est d’abord le fait que nous n’ayons pas un fichier qui soit suffisamment assaini et qui soit débarrassé de toutes ses carences. Parce que dans le fichier que nous avons il y avait des primo votants qui n’étaient pas pris en compte. Ceux-ci qui n’avaient pas 18 ans il y a quelques années et qui ont acquis cet âge de voter à l’occasion de ces élections. Qui n’ont pas pu se faire inscrire parce qu’il n’y a pas de révision de la liste. Il y a aussi certains qui ont perdu la vie, qui n’ont pas pu se faire exclure de la liste. Cela entraîne certainement une sorte de congestion du fichier. Soit avec une pléthore ou soit un manque. Cela fait qu’on avait du mal à maîtriser cet aspect. Or, le processus électoral se situe à trois niveaux. Le cadre juridique, donc le cadre légal et réglementaire. Le fichier électoral, donc le corps électoral et l’organisme de gestion.
Dès l’instant où l’un de ces paramètres est défaillant, Il y aura forcément une incidence sur le processus électoral. Donc le premier niveau, c’était au niveau du fichier électoral qui n’a pas pu être assaini. Le deuxième niveau, c’est le fait que nous n’ayons pas pu prendre toutes les précautions pour en sorte que les procurations qui devaient être émises, puissent être maîtrisées. Parce que nous savons que le processus a entraîné beaucoup de revendications, parce que certains candidats ont estimé que l’afflux massif vers les bureaux de vote avec les procurations nombreuses, n’ont pas permis à la CENI de maîtriser un peu ce flux. Et que cela pourrait aussi justifier un peu cette sorte de mascarade que chacun se prévaut. Le troisième niveau c’est le fait que la CENI également a eu des démembrements qui n’étaient pas suffisamment bien préparés. Parce que nous n’avons pas une administration électorale permanente. Nous avons une administration électorale qui fait que chaque élection, les démembrements sont démobilisés et cela fait que nous n’avons pas une mémoire opérationnelle. Alors que le processus électoral se passe souvent sur le terrain.
Ceux qui sont allés dans les bureaux de vote en termes de superviseurs par exemple, n’étaient pas à la hauteur. Parce que les formations que beaucoup avaient suivies n’étaient que de 24 heures. Et beaucoup avaient renoncé à aller, mais ils se sont vus remplacer par certains qui n’avaient aucune formation.
L’insuffisance de magistrats aussi a pu être un handicap dans la sincérité du scrutin. Parce que la solution palliative qui a été trouvée par la Cour Constitutionnelle, était d’admettre qu’un magistrat puisse superviser deux CACV. Et c’est ce qui est de mon point de vue une fausse solution au véritable problème. Qu’on ne peut pas demander à un juge qui est amené à se prononcer sur la sincérité des opérations, de superviser deux CACV. Des fois à des endroits pas assez proches.
Atouts et handicaps de la CENI…
La CENI a fait beaucoup d’efforts pour organiser ces élections à date. Or vous savez bien que par le passé, les précédentes versions de la CENI que nous avons eues, ont brillé par leur manque de respect des dates qui ont été proposées. Nous avons connu beaucoup de dates proposées à l’occasion d’échéances électorales. Cette fois malgré le pessimisme de beaucoup de personnes, mais l’optimisme de la CENI, elle a quand même pu organiser ces élections à la date du 04 février qui avait été fixée. Cela est un mérite à rendre à la CENI. La deuxième chose qui est à saluer aussi dans le cadre de ce processus électoral, c’est que cette version actuelle de la CENI a quand même pu mettre autour de la table toutes les parties prenantes, tous les acteurs impliqués. Et à faire en sorte que les décisions puissent être des décisions collégiales au sein de la CENI, et consensuelles en rapport avec les partis politiques. Ce qui dans le passé n’a pas existé. Il y avait une crise de confiance entre la CENI et les parties prenantes, qui estimaient que la CENI était un instrument à leur service. Je crois que la CENI, version Maître Salif Kébé, a tiré les enseignements de la précédente. Mais aussi, il faut le dire, cela est la résultante du défi qu’on leur avait opposé.
La CENI était dans un processus qui n’était pas suffisamment bien maîtrisée. La pression politique était telle que la CENI était obligée de capituler et de faire en sorte que les élections puissent se tenir. Parce que aussi bien, les populations ainsi que les acteurs politiques, l’opinion nationale et même internationale, réclamaient vivement ces élections. Alors la CENI est sous une pression qui ne disait pas son nom.
Maintenant d’un point de vue analytique, sous la casquette de juriste, il faut dire que notre administration brille par sa politisation à outrance. Ce qui est contraire foncièrement aux dispositions de la loi 014, relative au statut des fonctionnaires. Qui est interdit à tout fonctionnaire de pouvoir s’impliquer dans des activités politiques. Autrement dit, l’administration est neutre. Elle ne doit être qu’au service de l’intérêt général et au service des populations. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Et c’est vraiment avec beaucoup de peines qu’on assiste à la politisation à outrance de notre administration. Qui, il faut le dire n’est pas de maintenant. Ça date de longtemps. Toutes les administrations qui se sont succédé, ont laissé cette tare se développer. Et finalement elle est devenue endémique.
Notre pays est susceptible d’être indexé comme un pays où les institutions sont totalement inféodées. Et la preuve, celui qui est à tête de la Cour des comptes était un ancien baron du régime. Cela dit, il n’est pas en tout cas à blanchir de facto. Mais c’est les actes qu’il va poser qui vont permettre de savoir s’il s’est affranchi de ce joug.
Je pense que la solidité des institutions vient de la conviction des hommes qui la conduisent. Vous pouvez avoir un passé lié à votre gestion, mais que par la force des choses vous soyez amené à exercer d’autres fonctions. La cour des comptes n’est pas au service que de la mouvance. Elle doit être une institution qui permet de comprendre comment nos fonds sont gérés.
Les raisons du taux d’abstention très élevé…
Le taux d’abstention était très élevé. Nous n’avons pas encore reçu les chiffres officiels. Mais il était constant que la participation était très faible. Je crois que cela peut s’expliquer à bien des égards. Le premier c’est le fait que les élections locales ne sont pas la tasse de thé de nos concitoyens, parce que comme on l’a dit, depuis 2005 il n’y a pas eu d’élections. Et entre temps, beaucoup de primo votants ont connu la majorité. Et les populations n’ont pas été suffisamment sensibilisées à l’intérêt qu’elles devaient porter à ces élections municipales, et en les amenant à comprendre que c’était une élection de proximité de laquelle elles auraient pu tirer beaucoup plus d’avantages que même les présidentielles. Parce que ce sont ces élections qui leur auraient permis d’élire leurs administrateurs locaux de proximité pour prendre en charge leur quotidien. Cela n’a pas été fait parce que les acteurs politiques étaient pleinement versés dans la course vers l’organisation des élections. Le fait que la rupture soit de très longue date, pendant 13 ans sans connaître ces élections, a fait que les populations ont eu un désamour pour cette élection. Elles ne comprenaient véritablement pas ce qu’elles pouvaient les apporter. Quand bien même depuis 2010, il y a eu quand même des délégations spéciales. Figurez-vous que de 2005 à 2010, les collectivités ont pu être administrées n’importe comment. Il n’y avait aucune autorité qui avait la légitimité. Le quotidien des concitoyens n’a pour autant pas changé. Donc leur dire qu’il y aura des élections pour élire leurs administrateurs ne leur ni à chaud ni à froid.
La deuxième des choses, c’est le fait aussi que la CENI pensait à créer aussi des bureaux farfelus, et qui ont démultiplié les lieux de vote. Et cela a fait qu’on était incapable d’appréhender un peu le nombre de participants. Parce que à bien des endroits, quand il s’agit des élections présidentielles et celles législatives, le nombre de bureaux de vote était plus identifiable que dans le cadre de ces élections communales. Ici lors de ces élections locales, on avait des bureaux de vote qui étaient dans des cours, des chambres et même dans des arrêts de bus.
La troisième chose, c’est le fait que la population a petit à petit développé un sentiment de rétractation vis à vis de la chose politique. Depuis un peu moins de 10 ans maintenant, les populations ont connu un éveil de conscience, qui était nécessaire pour eux. Parce que chaque approche d’élection était une occasion de venir les flouer avec des promesses ou des actes, qui n’étaient que des actes ponctuels. Et cela se justifie par la percée des listes indépendantes, qui sont venues battre en brèche les partis politiques dans leurs fiefs à des endroits.
Des citoyens démotivés…
Beaucoup de nos concitoyens n’ont pas pu obtenir leurs cartes d’électeurs. Et cela a fait aussi qu’ils n’ont pas pu aller voter normalement. Ça a diminué le nombre de participants à ces élections. Et on ne peut pas dire que cela a été de bonne ou de mauvaise foi.
Les populations ne sont plus concernées, parce que ce sont toujours les mêmes discours et les mêmes personnes. Un certain moment, ceux qui sont des inféodés du RPG par exemple, ce sont lassés. Ils se sentent complètement déçus de la gouvernance, parce qu’ils n’ont pas pu obtenir ce qu’ils voulaient. En tout cas, ils n’ont pas pu voir leurs attentes se réaliser. Du côté de l’Ufdg, principal parti d’opposition, il y a aussi une sorte de découragement, une sorte de frustration. Parce que la naïveté de cette formation politique, et du fait qu’il y a par endroit de complicité avec le RPG, rend sceptique beaucoup de ses militants. À l’idée de dire est-ce que cette formation n’est pas en train de faire double jeu, parfois en alliance avec le RPG si cela les arrange, parfois aussi s’opposer si cela ne va pas dans leur intérêt. Alors ces deux voies étant tracées, ces différentes personnes ont décidé de bouder les urnes. Parce que entretemps la ligne médiane que les listes indépendantes ont tracé, cependant n’était pas convaincant pour eux, n’était pas rassurant. Des personnes qui sont sorties ex nihilo, qui viennent se présenter à ces populations au motif qu’elles vont désormais administrer leurs localités. Cela était de nature à ne pas les rassurer. Alors beaucoup ont décidé de s’abstenir, parce que le camp auquel j’appartiens traditionnellement m’a déçu. Et celui qui vient se présenter à moi n’est pas aussi rassurant. Donc beaucoup pour ne pas faire le saut dans l’inconnu et aller prêcher dans le désert, ont finalement accepté de se résigner.
Personnellement, quand j’ai discuté avec beaucoup de personnes qui ont eu à ne pas voter, ils m’ont dit que je ne suis pas allé voter parce que je ne me retrouve pas dans le RPG, et ceux qui sont venus comme des candidats indépendants, je ne les connais pas, et je ne sais pas ce qu’ils peuvent apporter. Donc aller donner ma voix à qui je ne fais pas confiance, je préfère m’abstenir simplement.
Mauvaise utilisation des dérogations…
Il fallait s’y attendre à ce désordre avec les dérogations. Le temps de prise de décision était très court. La CENI ne s’est pas prononcé à temps et d’autant elle a eu suffisamment de temps pour pouvoir prendre en charge cette question. Malheureusement elle ne l’a pas fait, elle a attendu au dernier moment pour pouvoir se prononcer là-dessus. Il fallait s’attendre à ce que l’information ne passe pas suffisamment. Parce que même souvenez-vous que dans les collectivités, dans les zones les plus reculées, on avait 342 collectivités quand même qui étaient concernées. Et donc l’information ne pouvait pas passer aussitôt vers toutes ces collectivités et faire en sorte qu’il y ait effectivement un suivi derrière. Et comme je l’ai dit par exemple, le fait que les magistrats n’aient pas pu couvrir l’ensemble des bureaux de vote. D’autant plus qu’on n’avait pas la main mise sur le processus.
Il y a aussi les dérogations qui ont parfois été distribuées malgré le fait que la loi l’autorise mais avec des considérations assez subjectives. Autrement dit, vous avez par exemple des représentants de partis politiques qui étaient des superviseurs dans certains bureaux de vote, qui n’ont pas pu obtenir ces dérogations pour effectuer leur vote. Parce que ces dérogations étaient délivrées au gré de la volonté du chef de quartier où du coordinateur du bureau de vote. Donc ça a fait qu’on n’avait pas la maîtrise parfaite de tous ces paramètres. Et ça revient à ce que j’ai dit tout à l’heure, le processus électoral, si on n’a pas la parfaite maîtrise de l’organisme de gestion, de fichier électoral et de cadre légal et réglementaire, cela va forcément créer des problèmes. Or dans notre pays, à l’état actuel, tous ces trois ingrédients sont réunis. Le cadre juridique est suffisamment obsolète et boiteux.
Le fichier électoral est un fichier, comme nous l’avons dit, qui n’est pas à jour. Quand bien même la loi prévoit que cela doit faire l’objet de révision annuellement. Parce qu’il y a des naissances, il y a des décès. Ça aussi ça pose un problème. Le troisième aspect, c’est la CENI, l’organisme de gestion lui-même qui n’arrive pas un peu à maîtriser ces facteurs.
De la mascarade électorale…
Je crois que chacun est dans son bon droit pour pouvoir attribuer à l’autre une quelconque mascarade, pour justifier un peu son flop dans des zones qui lui étaient peut-être favorables. Des zones pour lesquelles il avait une aspiration.
Quand le RPG affirme qu’il y a eu une mascarade électorale, ce n’est pas surprenant. Je crois que au-delà de ça, ce qui y a lieu à faire c’est poser un constat. Parce qu’au niveau de la CENI, ce sont des commissaires issus de ces différentes formations politiques qui sont là. Même si y a une sorte de faux semblant de détachement des formations politiques de base, qui fait que les commissaires sont indépendants, ils sont affranchis de leurs bases respectives. Mais c’est juste théorique, en pratique le cordon ombilical n’est pas rompu. Alors que les uns et les autres s’accordent à s’accuser de la sorte, c’est simplement ironique. Moi j’estime que, on doit sortir un peu de ce cap, faire en sorte que nous ayons un organisme qui soit purement technique. Parce que les élections sont éminemment techniques.
Nous sommes totalement versés dans des approches politiques et la conséquence de tout cela, c’est le désordre que nous assistons.
Rôle des Cacv et des magistrats…
Une CACV n’a pas la prérogative d’annuler des procès-verbaux ou des bureaux de vote. C’est simplement de porter un regard là-dessus. Ce que la CACV peut faire lorsqu’elle émet des doutes sur un procès-verbal, c’est de l’écarter simplement. Elle n’a pas la prérogative de l’annuler.
La longueur d’un chemin commence toujours par un petit pas, pour arriver à des solutions qui pourront être des solutions contaminentes dans le pays. Avec des magistrats qui pourront prendre des décisions, qui respectent à la fois la déontologie et le factuel. Aujourd’hui, c’est l’UFDG qui réclame ou qui se trouvait dans une position indécise, soit elle valide le scrutin ou soit elle ne le reconnaît pas. Du côté du RPG également c’est la même chose. Mais chacun a une explication qui peut justifier sa position. Le RPG, le fait d’avoir perdu des zones traditionnelles, qui était son fief, devra trouver une sorte de paravent pour justifier un peu ce laminement dont il a été victime. En estimant que c’est l’UFDG qui est à la base. Comment est-ce que un parti d’opposition peut organiser une fraude au détriment du parti au pouvoir ? Ce serait assez jurisprudentiel, parce que dans tous les pays au monde c’est le parti au pouvoir qui est susceptible d’apporter la fraude dans le processus électoral. Mais la Guinée dans son caractère sur générique, peut toujours faire l’exception. Et l’UFDG, qui n’a pas pu franchir dans des zones qu’il voulait aussi percer ou qu’il soit même à couteaux tirés avec le parti au pouvoir, dans des zones où ils étaient certains d’avoir une longueur d’avance, a aussi trouvé un bouc émissaire pour justifier cela.
Pour moi, ce qui est plus important c’est le rôle que les magistrats peuvent jouer dans ce processus. En tout cas pour des cas qu’ils seront saisis. Que les juridictions peuvent se prononcer à ce que justice soit rendue conformément à ce que prévoient les textes et à ce que les faits qui leur sont soumis sont confrontés.
Le succès inattendu des candidatures indépendantes…
Je pense que c’est la conséquence d’un déclic citoyen. Les concitoyens ont considéré que leur appartenance au parti politique n’a pas permis de changer leur quotidien. Il y a les mêmes personnes qui tiennent les mêmes discours, pour aboutir aux mêmes résultats. Un moment, il faut bien que les populations s’éveillent et pensent aussi trouver une autre voie. Je pense que c’est ce qui est en train de se faire progressivement. Notre pays est en train de se métamorphoser progressivement dans le bon sens, parce que il y a des actes isolés qui se posent pour lesquels on n’a pas beaucoup de considérations, mais qui ont tout leur sens. C’est le cas de ces candidatures indépendantes qui sont venues battre en brèche toute la propagande qu’il y a eu en faveur des partis politiques, notamment du parti au pouvoir. Par ailleurs à Kaloum où il y a un désaveu total qui a été opposé au parti au pouvoir, au centre même des affaires. Parce que cette dame, elle est ex nihilo, elle n’est sortie de nul part. En tout cas d’un point de vue politique, pour venir s’approprier cette commune. Étant la fille de l’ex président Ahmed Sékou Touré, donc de ce point de vue elle est connue bien logiquement. Mais politiquement elle n’est pas connue, elle n’a pas d’identité politique. C’est pourquoi elle a d’ailleurs choisie d’être une candidate indépendante. Parce que n’eût été qu’elle soit la fille de Sékou Touré, personne ne l’aurait connue. Elle a préféré aller dans le sens d’une candidature indépendante. Elle aurait pu se faire désigner par le PDG-RDA. Je crois que, elle est venue avec une nouvelle approche et a fini par conquérir le cœur des Kaloumkas, avec un discours qui montre qu’effectivement elle a la capacité à pouvoir apporter quelque chose à la cité. En même temps elle a surfé sur la vague de désapprobation qui était devenue assez vive du RPG arc-en-ciel. D’autant plus que les Kaloumkas sont très déçus de la gouvernance actuelle. Beaucoup de promesses fallacieuses n’ont pas été tenues. Beaucoup d’engagements ont été fait sans réalisation. Elles ont préféré donc aller avec une autre personne qui pourrait peut-être leur apporter quelque chose. Et pour ne pas encore une fois militer à la faveur du RPG.
Une synthèse de Mamadou Alpha Baldé (L’Indépendant)