Conformément aux dispositions des articles 101 de la constitution et 07 et 08 de la loi organique no L/2011/006/CNT du 10 mars 2011, la Cour constitutionnelle de Guinée a procédé au renouvèlement par tirage au sort du tiers des membres qui la composent, ce lundi 5 mars 2018, à son siège, à Kaloum.
Ahmed Tidiane Kaba et Alya Diaby, tous issus de l’Institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) et Mounir Oussein Mohamed qui représente le barreau de Guinée ont été tirés. Ces trois personnes seront remplacées dans les prochains jours par les mêmes structures d’origine.
Présent à cette cérémonie, le président de l’INIDH, Mamadi Kaba, qui a d’ailleurs tiré un de ces représentants, a déclaré que : « La procédure a été transparente, comme vous même vous l’avez suivie ; les boules ont été distribuées et nous-mêmes nous avons mis les noms dans les boules, nous les avons mises dans l’urne transparente et ça été mélangé devant tout le monde ».
Toutefois, il soutient qu’ils n’ont pas le choix, parce que « nous sommes tous soumis à l’autorité de la loi, nous devons respecter la loi et nous faisons tout ce qui est humainement possible pour que la loi soit respectée. Nous allons désigner à nouveau deux représentants au compte de l’Institution nationale indépendante des droits de l’humain pour remplacer les personnes qui doivent être remplacées ».
A propos d’une déclaration qui proviendrait d’un membre de la cour et qui aurait dit que les membres de la cour souhaitaient que le président et le vice-président fassent partie des personnes à tirer, Mamadi Kaba soutient : « Personnellement, je ne suis pas d’accord avec cette position, parce que le consensus ne peut pas prévaloir sur une disposition constitutionnelle. Le président de l’institution est élu pour neuf ans non renouvelables, et le vice-président est élu pour deux ans non renouvelables. Ce sont les autres membres qui sont soumis au tirage ».
A rappeler que la cérémonie de tirage au sort s’est tenue dans le bureau du président de la Cour constitutionnelle, Kèlèfa Sall, et non dans la salle d’audience. Tout simplement, selon Kèlèfa Sall, parce que les huit autres membres de la cour ne voulaient pas la présence des journalistes dans la salle.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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