Le braqueur demande quelques éléments du cheptel. Les drôles de négociateurs lui offrent toute la ferme, le lait produit, et mêmes les fermiers ! Telle est l’image qui se dégage de ce qui ressemble à une négociation entre le gouvernement guinéen et l’anarchosyndicaliste, Aboubacar Soumah.
Celui-ci par une méthode digne d’un braqueur demandait, pour lever sa grève illégale, le rétablissement de son salaire, le paiement intégral et immédiat des 40% d’augmentation de salaire et l’ouverture des négociations pour un salaire de base de 8 millions GNF. Il s’en sort avec en plus de ces éléments, « le rétablissement immédiat des droits des enseignants mutés ou démis de leurs fonctions pour faits de grève ». Aussi, « nul ne sera sanctionné ou poursuivi pour faits de grève ». Les négociateurs eux ont eu quoi dans tout ça ? On me dirait : « la suspension de la grève ! »
Evidemment qu’en matière de négociation, si la partie qui bloque a tout ce qu’elle demande, elle débloque. Ça ne peut être autrement. Le mérite des négociateurs aurait sans nul doute été d’avoir ne serait-ce qu’un petit quelque chose…
Pour le moment, ils pourraient bien se glorifier d’avoir mis en faillite l’Etat et surtout d’avoir tué en Guinée les négociations syndicales. N’importe quel syndicaliste mécontent pourrait dorénavant dénoncer les accords de sa centrale avec les autorités, et obtenir gain de cause…
Vivement l’autorité de l’Etat. Comme on dit à Kaloum, Alpha tan mou nöma*
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
*Traduisez, Alpha, lui ne peut pas.