Dans un pays où d’aucuns s’enrichissent bêtement, d’autres serrent la ceinture et la majorité ne dispose de ceinture à serrer, il va de soi qu’il y aura frustration puis grogne sociale.
Dans ce cas de figure, la fonction présidentielle devient une bourse et la parole du Président la spéculation qui permet d’orienter les mises selon les enchères.
Le Président de la République pour orienter dans le bon sens les investissements de tous, doit prôner le futurisme sans trop s’éloigner de l’alter-mondialisme.
La République de Guinée, entre le marteau, l’enclume et les mains qui l’y ont entraînée se torture pour se frayer un chemin.
Mal appréhendée à la racine, la grogne des enseignants à vivement secoué le cocotier. Et les débats ont été des plus piètres. Entre illusions des encenseurs et délires des détracteurs, les discours de sagesses ont été inaudibles et peu serviables à la stabilité et à son garant.
Mais vivement ce compromis entre le Gouvernement et les enseignants.
La justice sociale qui passe par une gouvernance économique responsable est un impératif pour un vivre ensemble véritable.
Il aurait fallu d’une université, d’un hôpital, d’un lycée professionnel de normes internationales, d’une nouvelle autoroute (Kaporo – Sonfonia par ex.), d’un symbole visuel de la capitale, d’une ville verte, d’une station d’épuration, d’une normalisation et sécurisation des impôts, de la digitalisation de l’Administration, d’une sanction suivit de poursuite d’un prédateur… pour réorienter le débat ; celui sur les productions à grand échelle allait servir de jackpot aux commentateurs de la chose politico-sociale.
Les businessmans des crises autour du Président et à l’opposé auraient eu du mal à faire monter leurs enchères.
L’espoir des jeunes sans lesquels le futur ne se fera se joue de peu. Un acte concret qui ne se situe guère au beau milieu du futur et du passé, couronné par un discours d’appréhension du non pardon du monde de demain à cette jeune génération si elle était mal outillé et mal orienté pendant ce temps-ci.
Le futur compétitif plus que tout doit être sur nos viseurs au détriment des petits caprices sur fonds de commerce de plaisantins que la Guinée a eu le malheur d’embarquer sur son train.
Comme dans deux, sept ou dix ans le Président Alpha CONDE finira par partir, le pays doit rester héritable. Et même si l’idéologie part aux galops du monde guinéen, la honte du siècle devrait y croupir. Ceux qui tirent les ficelles de ces grognes et qui pourtant avaient eu le choix de bien faire pour les prévenir devraient changer le renégat qu’ils voient seuls dans leurs miroirs.
En effet, même si personne ne dort dans cette guerre de positionnement où certains ont vendu sans abattre la peau de centaines d’ours pour se refaire une virginité, il n’est jamais trop tard de bien faire ; même s’il nous restait une seule journée de vie ou de règne.
Cependant ceux qui souhaitent l’échec au peuple quel que fût son guide du moment se leurrent royalement, car si c’est le diable qui te porte secours toutes les fois que tu trébuches et te casses la figure sur ton chemin vers le paradis, tu devras deviner la fin de l’histoire.
A Faakoudou !
Mohamed Lamine KEITA, UFDG – Renouveau