Censure

Le projet « Filets sociaux productifs’’ applaudi par les communautés

C’est dans le cadre du suivi de la réalisation des microprojets financés auprès des communautés et de vérifier l’impact négatif que ceux-ci ont eu tant sur l’environnement que sur la santé des bénéficiaires, qu’une mission des « filets sociaux productifs« , dirigée par Djankamadi Kaba, spécialiste de la sauvegarde environnementale et sociale au sein du projet, accompagné de deux cadres du ministère de l’Environnement, dont Oscar Monémou, point focal du projet, et Souleymane Mansaré, s’est rendue pendant 9 jours (du lundi 12mars au mardi 20 mars) à l’intérieur du pays.

Au cours de cette mission, qui comprenait plusieurs étapes, dont Kindia, Mamou et Boké, il a été question d’échanger avec 16 directeurs préfectoraux de l’environnement sur les microprojets réalisés dans leurs localités respectives ; le contrôle des pistes réhabilitées par les communautés à travers les travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) ; la sensibilisation des communautés sur les effets de l’utilisation des pesticides et produits chimiques dans la réalisation des différentes activités (maraichage, saponification…) et enfin les amener à sauvegarder et à pérenniser les acquis issus du projets.

Pour la première étape, la préfecture de  Kindia a accueilli pendant deux jours les directeurs préfectoraux de l’environnement de 16 localités,  qui ont eu le temps de faire la liste des problèmes rencontrés dans la réalisation des microprojets qu’ils ont suivis dans leurs juridictions respectives.

Pour sa part, la mission, à travers Djankamady Kaba, a donné des directives parmi lesquelles figurent en bonne place la non utilisation des pesticides, pour minimiser les impacts négatifs des activités, ainsi que la sauvegarde des acquis du projet par les communautés.

À la sortie de cet atelier d’échanges sur les bonnes pratiques que doivent adopter les bénéficiaires pour sauvegarder leur santé et l’environnement, ces derniers, très édifiés, iront à leur tour divulguer ces informations auprès de certains membres des groupements qui iront à les transmettre aux communautés.

«Il faut que le projet nous aide à avoir des fils barbelés pour nous permettre de protéger nous cultures, ce qui peut éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs »

Dans la sous-préfecture de Ouré-Kaba, situé à 65 kilomètres de la préfecture de Mamou, après un échange, avec les bénéficiaires des différents groupements de la ville, sous la modération du sous-préfet, Mamadou Noumez Kaba, les bénéficiaires du financement du projet des filets sociaux productifs se sont dits dans l’ensemble « très heureux des bienfaits, des filets sociaux productifs, grâce auxquels plusieurs hectares ont été cultivés » par des  groupements constitués, pour ainsi fructifier les sommes reçues à travers les travaux à haute intensité de main-d’œuvre, ce qui leur a permis non seulement de gagner une somme considérable d’argent, mais aussi de réhabiliter une piste de la localité qui se trouvait dans un état délabré.

Ici, le chef de la mission a rappelé à la communauté qu’ « il faut que vous vous constituez en groupements, puisqu’ensemble vous êtes très forts,  mais pas des groupements clandestins, de vrais groupements, avec des papiers au complet,  c’est à cette condition que le projet pourra mieux vous financer ».

Il a par ailleurs tenu fermement à annoncer que « tout groupement qui dans la réalisation de ses activités va utiliser les pesticides ou engrais ne sera pas financé ».

Après cette rencontre, il a été question de visiter la route réhabilitée à la main, et que les citoyens ont montrée avec fierté.

« Pour nous, les filets sociaux est le meilleur des projets… Nous sommes si contents que nous voulons que la base vienne s’installer chez nous, ici ».

Pour la troisième étape, c’est à la CRD de Malapouya, à 50 kilomètres du centre-ville de Boké, que la mission s’est rendue. Sur place, l’heure était à la réjouissance à la Maison des jeunes de ladite localité, où la mission a été reçue avec « reconnaissance ». D’entrée de jeu, c’est le secrétaire général, Mohamed Madiou Camara, qui au nom des bénéficiaires, a dit : « Nous sommes vraiment contents des projets filets sociaux que nous ne savons quoi dire pour vous remercier ». Parlant de la réalisation des microprojets, il ajoute : « Chez nous, il n’y a pas eu de problèmes, les gens en effectuant les travaux, mettent toujours leurs équipements, et aucun champ ni aucun arbre n’a été touché lors de cette réalisation ».

D’autres membres de la communauté ont également tenu à remercier le projet, c’est le cas de Mamadou Danso, qui a estimé que : « Grâce au projet, avant on échangeait 4 sacs de nos arachides contre 1 sac de riz pour manger, nos femmes nous quittaient suite à la pauvreté ; mais maintenant tout cela est fini, nous mangeons bien et avons le minimum pour bien vivre ; nous voulons que ce projet continue. Aujourd’hui, grâce au soutien du projet, nous pouvons sortir comme nous le voulons, notre village n’étant plus enclavé, c’est vraiment agréable ».

Et au point focal, Oscar Monémou, de donner des conseils sur l’environnement : « Les pesticides et les produits chimiques que vous utilisez ont des effets négatifs sur l’environnement, sur les animaux, les humains, les cours d’eau ; donc utilisez les engrais organiques comme le compost ou le fumier qui donnent plus de pureté aux cultures en ne nuisent pas à l’environnement ».

Quant à lui, le chef du projet a encouragé les communautés à continuer le travail : « Vous savez, c’est un projet gouvernemental ; donc nous sommes là pour vous aider un temps, pour qu’en fin de compte, vous puissiez vous aider vous-mêmes. Vous avez vu, tous les équipements sont restés là, donc c’est pour que vous puissiez poursuivre le travail quand il le faudra ».

Ensuite, c’est en compagnie du secrétaire général qu’une piste réhabilitée par les citoyens, grâce au projet et qui a contribué au désenclavement de la localité, a été visitée.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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