En acquittant les principaux accusés dans l’affaire « assassinat de Mohamed Koula et tentative d’assassinat de Bah Oury », le 9 janvier dernier, le juge Mangadouba Sow a stupéfait bon nombres de Guinéens qui se sont posés cette question : Qui a donc tué Elhadj Mohamed Koula Diallo, ce 5 février 2016 au siège de l’UFDG, principal parti de l’opposition guinéenne ?
Le moins qu’on puisse dire est que le verdict du juge était controversé. Et Mangadouba Sow n’en est pas à sa première…
Jugeant une affaire de vol à l’agence de Lambanyi de la Banque Islamique de Guinée, le juge Mangadouba, le 5 mars 2015, a déclaré que les charges sont insuffisantes à l’encontre des présumées coupables et a ordonné leur relaxe pure et simple. Le paradoxe ? Il condamne les deux femmes au paiement solidaire de la somme volée, soit : 280 millions GNF. En français facile : vous n’avez rien volé mais vous devez rembourser ce qui est volé.
Non satisfaites du jugement, les femmes interjettent appel. La Cour d’Appel confirme les dispositions pénales du jugement du 5 mars 2015 portant sur leur relaxe pure et simple et les décharge du paiement solidaire des 280 millions GNF. Et jugement divin ? Entretemps, l’auteur du vol, un vigile, a été découvert.
Si ces braves femmes n’avaient pas interjeté appel…
Revenons à l’affaire Koula. Et rappelons que le juge Mangadouba avait acquitté le principal accusé (Amadou Sow) et le principal présumé complice (Algassimou Keita) pour condamner par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, Souleymane Thianguel Bah qui, selon de nombreux témoignages, était absent des lieux du crime.
Le procès prit donc fin sans que le tribunal ne dise qui a tiré à bout portant sur Mohamed koula Diallo. Espérons comme dans le cas cité haut, que la Cour d’appel revienne sur le verdict controversé de Mangadouba Sow. Suite au recours de Bah Oury, partie civile dans le procès.
Ibrahima s. Traoré pour guinee7.com