Riche et pourtant si pauvre en même temps, les populations de Malapouya, CRD située à une cinquantaine de kilomètres du centre-ville de Boké, à proximité d’une carrière de granite exploitée par une société chinoise, souffre de la pauvreté.
Le constat est désolant : des dégâts environnementaux et matériels ; et à quel prix ? D’après le secrétaire général, Mohamed Madiou Camara, « trois ou cinq millions de francs comme contribution pour la communauté », nous confie-t-il avec amertume.
Une exploitation qui, au-delà de ne rien apporter à cette communauté, contribue plutôt à l’appauvrir toujours un peu plus. Partout, on remarque des maisons avec des fissures, effet du dynamitage des blocs de granite.
Poursuivant son explication, M. Camara nous a aussi confié que : « Ce n’est pas à cœur joie que nous refaisons à chaque fois les maisons, mais c’est l’effet du dynamitage, regardez aussi ces arbres qui sont en train de mourir », pointant du doigt quelques palmiers aux branches sèches et tombantes.
Même l’environnement, à travers sa faune et sa flore, en souffre. Jadis, nous a t-on indiqué, vivait à proximité des villages, de nombreuses familles de gorilles et de singes, qui ont de nos jours tous disparu ou migré ailleurs ».
Aujourd’hui, la physionomie du village de Malapouya est complètement défiguré, et cela est très triste.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com