L’Association des Journalistes de Guinée (AJG) avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (FIJ, FAJ et l’Union norvégienne des journalistes), a organisée à Conakry du 21 au 22 mars, un atelier de formation portant sur “la sécurité et l’égalité de genre” dans le milieu professionnel, particulièrement en journalisme.
Durant ces deux jours, 15 journalistes et photoreporters dont 11 femmes, ont échangé sur ce sujet d’actualité non seulement dans des rédactions, mais aussi sur les terrains de reportage en Guinée.
Plusieurs thèmes ont été débattus au cours de cette rencontre notamment, la notion du genre ; la différence entre l’égalité et l’équité ; les droits et devoirs des journalistes ; la sécurité de genre sur le terrain et conseils pratiques.
Un accent particulier a également été mis sur le phénomène du harcèlement sexuel qui, selon Fodé Bouya Fofana, président de l’AJG, est “une réalité qui frappe de manière générale le monde, mais aussi le milieu de la profession (journalisme). Aujourd’hui nous constatons que les femmes sont victimes partout de cette réalité, de cette violence et de ce comportement indigeste. Il est tout à fait normal qu’on se mette ensemble et qu’on le combatte pour qu’on réussisse l’épanouissement des femmes de façon générale”.
De son côté, Mouyimona Kabouya, expert et facilitateur de cet atelier de formation estime que pour lutter contre le harcèlement dans le monde des médias, les femmes, souvent victimes, doivent prendre part aux décisions dans les différentes rédactions : “Tant que vous resterez subalternes, tant que vous resterez des exécutantes, la lutte sera difficile. Parce que des fois la dépendance hiérarchique entraîne les autres dépendances.”
“A part le combat pour éradiquer le harcèlement sexuel dans vos différents médias, menez parallèlement un autre combat, celui d’envahir les instances de décision de vos organes. Conseille-t-il. C’est à cette seule condition que vous allez contribuer efficacement à protéger celles qui sont plus faibles que vous et celles qui n’ont pas les mêmes capacités de réaction que vous”.
Pour finir, des plaidoyers pour l’égalité des sexes et la sécurité ont été faits par les participants aux termes des travaux.
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com