C’est sous la présidence du Général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, que les représentants des différents acteurs de la vie politique guinéenne, notamment l’opposition, la mouvance, l’UFR et les partenaires au développement se sont retrouvés, ce vendredi 6 avril. L’objectif de cette rencontre, qui s’est tenue dans les locaux du département de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, était la relance des échanges, afin de trouver des solutions aux différents points de l’accord du 12 octobre 2016, souvent source d’instabilité dans le pays. Au sortir de cette première session, qui se poursuivra le mardi 10 avril prochain, les différents représentants ont donné leurs impressions et se sont aussi engagés à faire leur possible pour rendre ces débats fructueux.
Je dois avouer que nous avons une note d’espoir à sanctionner nos travaux de part et d’autre
Bourema Condé, président du comité : «Nous nous sommes entendus que les réunions du Comité de suivi ne seront pas espacés ; elles se tiendront le plus régulièrement que possible ; ça y va dans la vitesse de résolution que nous voulons imprimer à nos travaux, il y va du renforcement ou de la satisfaction tenue chez les Guinéens aujourd’hui, envers ce Comité de suivi du dialogue national. Les différentes formations politiques autour de la table, chacun donc, le mardi, nous fera parvenir ses griefs, nous les mettrons sur la table par les plénières. Les commissions techniques qui sont au nombre de 3 grandes commissions qui prennent en compte tous les problèmes soulevés dans le cadre du dialogue politique. Donc mardi, nous allons enregistrer les griefs des partis politiques, au niveau de la commission technique chargée des élections locales, ils vont nous faire des propositions de sortie de crise et de consensus. Il ne faut pas hésiter de le dire, n’ayons pas peur des mots. Au niveau de la CENI, vous le savez, le sujet a connu un dénouement juridique. Aujourd’hui, on a dit au Comité de suivi du dialogue d’en résoudre, et donc nous sommes à ce niveau-là. Je dois avouer que nous avons une note d’espoir à sanctionner nos travaux de part et d’autre.»
L’UFDG, comme toujours, nous sommes disposés à aller dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord politique
Honorable Cellou Baldé de l’UFDG : « Ce qu’on peut retenir, c’est que les blocs politiques en présence ont réitéré leurs engagements à aller dans le sens de la mise en œuvre des conclusions issues du communiqué final, issu de la rencontre des différents acteurs et du Président de la République. La mouvance s’est déclarée, en tout cas, prête à accompagner la mise en œuvre de l’accord politique ; l’Alliance républicaine également est revenue au niveau du Comité de suivi ; les acteurs se sont félicités. Cela nous permet d’avoir un dialogue beaucoup plus inclusif, avec cette autre force politique. L’UFDG, comme toujours, nous somme disposés à aller dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord politique ».
Nous avons dégagé une méthodologie de travail ; ce qui doit être fait à l’assemblée sera fait
Honorable Amadou Damaro Camara du RPG : « Après les consultations du chef de l’Etat avec les classes politiques, on a renvoyé au niveau du Comité de suivi un certain nombre de problèmes, surtout des recommandations, pour non seulement achever ce que ce comité avait commencé depuis 2016, l’application des accords d’octobre 2016 et aussi des recommandations fortes relatives aux résultats électoraux (contentieux électoraux). Aujourd’hui, on a discuté de la méthodologie du travail, chaque formation politique, la société civile et les observateurs, ont fait des propositions du travail, nous avons dégagé une méthodologie de travail, ce qui doit être fait à l’assemblée sera fait, ce qui doit être fait ici sera fait ici par les 6 commissions du Comité de suivi, à partir de la semaine prochaine, mardi. Essentiellement, nous allons nous retrouver encore pour entrer dans le vif du travail ».
Je le dis haut et fort que l’UFR s’engage à cela, l’UFR est un parti qui travaille au centre et qu’au centre, vraiment, il n y a pas de raison de faillir
Honorable Deen Touré de l’UFR : « Aujourd’hui, on a eu l’avantage de reprendre les travaux du Comité de suivi ; vous savez bien que l’UFR a repris sa place dans le débat, ce qui a été salué par l’ensemble des participants, mais aussi par les partenaires au développement. Nous avons donc relancé le débat et le travail d’aujourd’hui a consisté à déterminer un calendrier de travail pour fixer les priorités du débat, pour pouvoir ensemble trouver des solutions suite à la rencontre des leaders politiques avec le chef de l’Etat ; il y a eu un certain nombre de points qui ont été donc envoyés pour être solutionnés d’une certaine manière au niveau du Comité de suivi et l’UFR naturellement, va apporter sa part de solutions et examiner avec les autres ».
« J’espère que nous ferons tous des compromis pour que nous proposions au pays et aux citoyens une solution qui puisse faire en sorte que la paix, le calme et la sérénité règnent dans le pays ; comme on l’a dit tout à l’heure, on ne peut rien faire sans cette confiance, sans cette paix, sans cette entente entre nous, dans la diversité, bien sûr. Je le dis haut et fort, que l’UFR s’engage à cela, l’UFR est un parti qui travaille au centre et qu’au centre, vraiment, il n’y a pas de raison de faillir ».
Nous les avons encouragés et exhortés à matérialiser en actes concrets les intentions formulées, parce qu’il ne s’agit pas de s’engager, il faut aller jusqu’au bout
Dansa Kourouma de la société civile (CNOSCG): « Nous avons ausculter tour à tour l’opposition, la mouvance et l’UFR qui ont réaffirmé la volonté de discuter dans une ambiance détendue et à mettre au-dessus des intérêts personnels l’intérêt des citoyens guinéens, et à trouver des solutions très rapidement d’ailleurs. Donc, on est très réjoui, nous les avons encouragés et exhortés à matérialiser en actes concrets les intentions formulées, parce qu’il ne s’agit pas de s’engager, il faut aller jusqu’au bout ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com