Depuis quelques jours, un quiproquo règne au sein de la section syndicale (SLECG) de l’université de Labé qui a engendré aujourd’hui une division sans pareille au sein de l’institution.
Le renouvellement du bureau syndical (SLECG) serait le nœud gordien de cette discorde entre les enseignants de l’université de Labé. Selon nos informations, le secrétaire général du SLECG de l’université, Mouctar Bah, n’a jamais soutenu Aboucar Soumah et a toujours qualifié d’illégale la démarche de celui-ci. Les mêmes informations rapportent que le sieur Mouctar serait un soutien du groupe de Sy Savané. C’est pourquoi, après la suspension du mot d’ordre de grève, les enseignants ont demandé une assemblée générale, afin de renouveler le bureau, parce que des doutes planaient sur l’équipe du sieur Mouctar Bah.
Peu avant cette assemblée générale, le bureau sortant avait collectivement démissionné, à la demande de la base (NDLR, les autres membres). Après cette démission, l’assemblée générale devrait procéder à l’élection du nouveau bureau. Là encore, les enseignants étaient divisés sur le mode de scrutin ; un premier groupe de quarante-et-une (41) personnes était pour un vote à mains levées et le second de quarante deux (42) pour un vote à bulletin secret. Après plus de 30 minutes de tohu-bohu dans la salle, il a été décidé de reporter l’assemblée générale à une date ultérieure, sous la supervision du bureau du SLECG préfectoral qui joue à la médiation entre les deux groupes.
Selon Mamadou Cellou Diallo, porte parole du bureau préfectoral du SLECG de Labé, une réunion de concertation dans le dessein de ramener les deux parties en froid à de meilleurs sentiments, a été convoquée, lundi dernier, sous l’égide du syndicat régional et préfectoral : « Au moment où nous étions dans la salle de réunion, le camp de Mouctar est sorti pour aller dans une autre salle et on entendait des cris comme quoi il est élu secrétaire général de la section syndicale du SLECG de l’université, pendant que l’autre groupe était avec nous. Nous leur avions dit que ce n’était pas normal, car la rencontre était pour ramener les gens à des bons sentiments. Nous étions justes surpris de cette attitude qui n’entre pas dans le cadre de l’apaisement », explique Mamadou Cellou Diallo.
A noter que le groupe de Mouctar participe à une rencontre des universités guinéennes, à Mamou, que plusieurs enseignants de l’université ne se reconnaissent pas dans ce groupe et jugent que la délégation qui est partie à Mamou ne représente pas l’université de Labé. Ces mêmes enseignants menacent d’aller en grève au retour des congés si d’ici là rien n’est fait pour mettre en place le bureau du SLECG de l’université de Labé en toute transparence car selon eux le groupe qui se dit être le syndicat des enseignants est à la solde du rectorat..
Mohamed Samoura Labé pour Guinee7.com
