Censure

RTG Boulbinet : Ben Daouda Sylla clarifie les choses

Depuis lundi dernier, les travailleurs de la plus vieille chaine de radio et tv publiques sont en grĂšve. Ils revendiquent de meilleures conditions de travail ; veulent aussi le dĂ©part du directeur gĂ©nĂ©ral, Ben Daouda Sylla qu’ils accusent d’ĂȘtre Ă  la base de la situation chaotique dans laquelle se trouve la RTG de Boulbinet. Nous avons joint le cĂ©lĂšbre journaliste pour sa part de vĂ©ritĂ©.

« Il ya une incomprĂ©hension ou une sorte d’amalgame que les gens font. Je suis Ă  la tĂȘte d’une structure de l’Etat, s’il y a des mauvaises conditions techniques de travail, personnellement ce n’est pas de mon ressort. Je relĂšve d’un ministre, qui relĂšve aussi d’un prĂ©sident de la RĂ©publique. S’il y a donc blocage, difficulté ; je crois que c’est plutĂŽt remonter l’information au niveau de l’Etat, qui, sans doute, n’a pas jouĂ© son rĂŽle. Si on dit maintenant non, ces mauvaises conditions de travail, les difficultĂ©s techniques, c’est du ressort du directeur, ça devient compliquĂ© surtout que c’est une maison qui appartient Ă  l’Etat », se dĂ©fend Ben Doauda Sylla.

Et d’enfoncer le clou : « Boulbinet a Ă©tĂ© abandonnĂ© par l’Etat, il faut avoir le courage de le dire. C’est le dĂ©sert, tout le monde est sinistrĂ© de la tĂȘte jusqu’au pied. On n’a rien ici, peut-ĂȘtre les gens ils n’ont pas pris soins de vous dĂ©tailler.  Vous avez visitĂ© les installations des annĂ©es 80 ! Ce n’est du ressort d’un directeur qui n’a rien, d’acheter les Ă©quipements, c’est l’Etat. Partout en Afrique, c’est l’Etat qui investit dans les institutions ; donc tout ce qu’ils ont avancĂ© comme revendications concrĂštes, c’est la vĂ©ritĂ©. DĂšs que je suis arrivĂ© ici, mon premier contact avec le ministre Ă©tait de parler de cette situation ; j’ai de multiples rapports ici, mais quand vous envoyez des rapports, il n’y a pas de rĂ©actions. »

Fatoumata Kaba pour Guinee7.com