L’opposition dite républicaine au sortir d’une plénière hier, a menacé de retirer ses représentants du comité de suivi des accords, parce que selon elle, il y a un manque de volonté pour résoudre les contentieux électoraux issus des communales du 4 février dernier. Face à cette menace le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a donné la position de son camp politique ce matin. C’était lors de son passage dans l’émission les Grandes Gueules de la radio espace.
Damaro parle d’une « sacrée opposition » qui se fait entendre au moment où le président Alpha Condé lance les travaux de reconstruction de la route Coyah/Dabola (367 km).
De toutes façons, « je ne vois pas pourquoi ils menaceraient et que toutefois ces menaces ne nous amèneront pas à faire une loi ». Il estime que les lois qui ont été faites sous la pression de l’opposition se sont révélées « en fin de compte désastreuses ».
Il rappelle par ailleurs que « la loi sur la CENI n’est pas encore programmée, nous avons mis en place un comité tripartite entre les trois groupes parlementaires, pour pouvoir produire et fournir un texte à l’assemblée. Avant ce texte, la procédure parlementaire ne permet pas de programmer ; deuxièmement, au comité de suivi, on a voulu quitter la plénière, on a créé une sous-commission de négociation pour voir comment il faut régler le contentieux électoral qui ait été évacué par toutes les voies de recours légales. Maintenant, si on doit trouver des solutions politiques, c’est au sein de cette commission que ça va être négocié, mais pour l’opposition il n’y a de volonté politique, que si on accepte ce qu’elle demande. On ne peut pas accepter ce qu’elle demande d’emblée, c’est pourquoi on se retrouve autour, sinon on allait juste dire OK et on aurait même pas à venir au comité de suivi ».
Pour lui, « Si le président de la République et le chef de file de l’opposition avaient une solution, ils l’auraient donnée pendant leur rencontre. Le chef de file a une revendication qu’on envoie au comité se suivi, c’est pourquoi on réfléchit là-dessus ».
Enfin, « qu’on le dise ou pas, la solution-là ne se trouve pas en 24 heures ou en 48 heures, c’est une solution politique à laquelle nous sommes en train de réfléchir. Nous sommes déjà en réunion aujourd’hui, nous avons demandé avant-hier à avoir 48 heures pour consulter nos bases et aujourd’hui, nous allons rendre compte mutuellement aux uns et aux autres et on communiquera à la plénière du comité de suivi, tout ce qu’on aurait arrêté. Tout ce qui se fait maintenant c’est avec consensus des parties, donc je ne vois pas qu’on veuille à dire, nous allons tirer les leçons, nous allons nous retirer du comité de suivi… Le comité de suivi n’appartient pas à la mouvance ».
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com