Les jeunes du quartier, les agents du Génie militaire, des sapeurs-pompiers, sont parvenus, après plusieurs heures, à extraire des corps et d’autres victimes coincés dans des voitures accidentées, la nuit du 20 avril, par un camion transportant du sable au rond-point de Sangoyah. Trois morts dont un bébé et une femme, cinq personnes grièvement blessées ; une moto endommagée, cinq voitures cassées dont deux irrécupérables, tel est le bilan de cet accident qui s’est déroulé au « Carrefour de la mort ».
J’avais soif et je suis sorti pour chercher à boire
Apparemment traumatisé, le gérant de la pharmacie, M. Baba Sylla, a expliqué les circonstances de l’accident. « Je ne m’attendais pas à cela. Je dois remercier le tout puissant Allah. J’avais soif et je suis sorti juste devant la porte pour chercher à boire. Entre temps, j’ai vu une femme en l’air, c’est certainement la voiture qui l’a tapée. Et en quelques secondes, la voiture a heurté le mur de la pharmacie et j’ai été frappé par la porte, je suis donc allé me cacher derrière le comptoir », explique-t-il.
Une fois, il y a eu un accident qui a fait 11 victimes, moi j’ai pris la peine d’écrire au ministère des Transports
Époux de la propriétaire de la pharmacie, M. Sekouba Camara témoigne. « vous savez un accident est imprévisible, mais ce n’est pas pour la première fois qu’un tel accident se déroule à ce carrefour, qui est communément appelé Carrefour de la mort. Une fois, il y a eu un accident qui a fait 11 victimes, moi j’ai pris la peine d’écrire au ministère des Transports pour qu’on réglemente la circulation des véhicules par rapport à ce carrefour. J’avais même suggéré qu’on mette des ralentisseurs, ou qu’on dévie les camions à un certain niveau. Mais ces propositions n’ont pas été considérées. Il n’y a que quand il y a des situations regrettables que l’on se met à regretter alors qu’il fallait prévenir. Je suis affligé », dit-il.
À voir l’état de certains blessés, le bilan ne reste encore que provisoire.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com
