Dans un article de nos confrères de L’Echo (Belgique) repris par des sites guinéens, le nom de Hadja Mariama Soguipah Camara, la très respectable ministre de l’Agriculture et ancienne Directrice générale de Soguipah (Société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa) est cité dans une affaire de corruption qui doit être jugée au tribunal correctionnel de Bruxelles. C’est le groupe Socfin, actif dans la production d’huile de palme et de caoutchouc qui serait principalement visé dans cette affaire. Un groupe détenu à 50,7% par Hubert Fabri avec une participation de Bolloré à hauteur de 38,7%. Cinq personnes physiques prévenues, dont Mariama Soguipah, devraient comparaître ce vendredi devant ledit tribunal mais l’audience a été finalement renvoyée du 23 au 25 mai 2018. Selon L’Echo de Belgique, notre compatriote devrait être jugée pour corruption passive. On la soupçonnerait d’avoir encaissé plus de 4,2 millions d’euros pour son bénéfice personnel par le truchement des quatre autres prévenus qui seront jugés pour abus de confiance, corruption active, faux et usage de faux et blanchiment.
Comme il fallait s’y attendre, ces accusations fantaisistes et dénuées de tout fondement contre Hadja Mariama Soguipah Camara ont eu le don d’indigner et de choquer tous les Guinéens témoins du travail gigantesque abattu ces vingt dernières années par cette Amazone du développement à la tête de la Société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa. Elle a donné raison à ceux qui ont toujours soutenu que les femmes sont plus vertueuses que les hommes en matière de gestion.
Avant d’être nommée le 27 décembre dernier ministre de l’Agriculture par le président de la République, Pr. Alpha Condé, Hadja Mariama Soguipah Camara a occupé pendant des décennies le poste de Directrice générale de Soguipah. Sous sa direction, cette société basée à Dické (préfecture de Yomou) a affiché, d’année en année, des chiffres d’affaires à faire pâlir de jalousie n’importe quelle société agro-alimentaire implantée dans les pays en développement.
Craignant des lendemains incertains, des travailleurs de la Soguipah et les populations de Diécké se seraient même émus du départ de cette gestionnaire exemplaire et intègre pour le ministère de l’Agriculture. C’est dire combien de fois Hadja Mariama Camara faisait l’unanimité dans la gestion de ce fleuron agro-alimentaire guinéen qu’est la Soguipah. Des milliers d’emplois ont été créés grâce au leadership et à la vision de Hadja Mariama Soguipah pour absorber le trop-plein de chômeurs dans le pays, notamment dans la région forestière. La physionomie de Dické a complètement changé. Cette commune rurale de Yomou n’a aujourd’hui rien à envier à la plupart des communes urbaines du pays. Les planteurs de palmiers à huile et d’hévéas ne cessent de se réjouir de la politique menée pendant des années par Hadja Mariama Soguipah et son équipe dynamique pour transformer positivement leurs conditions de vie et de travail.
Au regard de tout ce qui précède, Hadja Mariama Soguipah Camara devrait être portée au pinacle, célébrée, récompensée, pour que d’autres gestionnaires suivent son bon exemple.
Ibrahima Sory CISSE