C’est sous le thème, « La promotion des structures de la santé et sécurité au travail au sein de l’entreprise : exigences légales et gouvernance des risques professionnels », que la 22ème journée africaine de la prévention des risques professionnels, s’est tenue ce lundi 30 avril, dans un complexe hôtelier de la place.
Sous l’impulsion de la caisse nationale de la sécurité sociale, une centaine de travailleurs et leurs employeurs, vont tout au long de la journée, échanger sur les risques liés au travail. Chose qui doit permettre de faire des recommandations afin de trouver des solutions à ce problème de la santé et de la sécurité au travail, qui préoccupe des institutions internationales.
Dans son discours, le directeur General de la CNSS, Malick Sankhon a rappelé quelques statistiques de l’OIT estimant que l’Afrique subsaharienne recenserait à elle seule 125.000 décès liés au travail par an. « Nos populations rurales migrent vers les villes où de nouvelles industries, souvent informelles et dangereuses, voient le jour. La mondialisation impose le recours à des travailleurs inexpérimentés dans le secteur industriel. De nouveaux produits et matières synthétiques sont fabriqués à base de substances chimiques, de fibres et de minerais. Tous ces facteurs ont une influence négative sur le nombre de blessures et de maladies dont les travailleurs sont victimes », énumère-t-il.
Par ailleurs, il soutient que nos pays et tous les acteurs de la prévention sont fortement interpellés. « Nous devons nous engager mieux et davantage dans la prévention des risques professionnels. Pour une meilleure synergie de nos actions, une concertation de tous les acteurs de la prévention est indispensable », a-t-il invité.
S’exprimant sur le thème de cette année, il affirme que la promotion des structures de santé et de sécurité au travail au sein de l’entreprise sert de référentiel et d’atout pour une prévention durable. « Il présente l’avantage de cerner tous les contours de la problématique du comportement du travailleur face aux diverses nuisances du milieu du travail. En Afrique comme dans les autres régions du monde, une plus grande attention doit être accordée à l’instauration du travail décent dans les entreprises ; d’où le souci de la promotion des structures de sécurité et santé au travail », dit-il.
Cerise sur le gâteau, Malick Sankhon affirme que son institution va disposer d’un appareil autoclave-brouilleur et ce par la bienveillance des partenaires comme l’OMS.
Au nom de son institution, le représentant, de l’OMS, Ousmane Bangoura a réitéré son engagement profond à accompagner la CNSS.
Le représentant du ministre du Travail, Michel Koévogui, rassure que le gouvernement est résolument engagé au côté des initiateurs de cette journée pour toutes les actions politiques de développement, d’une culture de prévention et de la promotion de la santé et sécurité au travail en république de Guinée.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com