Les négociations entre syndicalistes du SLECG (Syndicat Libre Enseignants et Chercheurs de Guinée) et les représentants du gouvernement au tour des 8 millions se sont poursuivies dans les locaux du ministère de la Fonction publique, ce vendredi 11 mai. Au sortir de cette deuxième séance qui a duré plus de deux heures, les parties prenantes ont annoncé que les négociations vont à bon train, en attendant les débats proprement dits sur les 8 millions.
« Nous avons passé en revue les préalables qui avaient été soulevés lors de la première séance des négociations, les différentes violations du protocole d’accord par le gouvernement, le non-respect de l’accord numéro 4, qui faisait allusion de la reprise à leur poste initial des enseignants syndicalistes mutés pour fait de grève… et nous avons en fin signalé l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales, tant à Conakry au niveau des universités, que dans les structures déconcentrées à l’intérieur du pays, de la part des DPE, des IRE, des chefs d’établissements (principaux et proviseurs) » a expliqué le syndicaliste Aboubacar Soumah à l’entame de ses propos.
Et d’ajouter : « nous avons également défini la tâche selon laquelle nous devons attaquer les négociations proprement dites sur l’ouverture du couloir de négociation le jeudi prochain. Il faut que les préalables soient complètement épuisés, parce que c’est extrêmement important… le gouvernement a donné son engagement ferme à satisfaire ce préalable parce que déjà certains points ont été satisfaits. L’inspecteur général du travail a donné l’ordre à la partie gouvernementale de faire respecter le protocole d’accord, qui est signé entre le gouvernement et le syndicat. Mais jusqu’à présent le débat sur les 8 millions n’a pas commencé. »
De son côté, l’inspecteur général du travail, Alia Camara a souligné que l’ensemble des questions ont globalement été examinées, notamment la mutation arbitraire de certains enseignants pour fait de grève: « La demande a été faite aux syndicalistes de déposer la liste des enseignants qui font l’objet de sanctions ou de mutation pour fait de grève. La deuxième question est liée à un enseignant à Kissidougou, qui avait un souci au niveau de son poste. Et là aussi on a demandé à la partie gouvernementale d’appliquer strictement l’accord numéro 3, qui avait indiqué que personne ne doit être muté ou sanctionné pour fait de grève. Les autres aspects, notamment la question des homologués de l’enseignement supérieur, là aussi la demande a été faite au syndicat de déposer la liste au niveau du ministère de l’enseignement supérieur, pour que des éléments de réponse puissent être apportés. »
« La troisième question c’était l’engagement de 136 nouveaux fonctionnaires dans l’enseignement et cet engagement-là a été effectué, d’âpres eux (Syndicalistes) pendant la période de grève. Et malheureusement selon leurs explications, ces 136 enseignants n’avaient pas le niveau d’enseigner dans les salles de classe, donc un travail de décantation doit être effectué entre le ministère de l’Éducation nationale et le syndicat. Mais le syndicat donnera sa réponse par rapport à sa participation à cette petite commission restreinte la semaine prochaine. Les autres questions aussi était examinée favorablement », a-t-il ajouté.
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com