En refusant le poste de ministre de l’Élevage, Oyé n’a pas fait que défier le président de la République. Il l’a humilié et a montré aux autres Guinéens, le chemin de la rébellion vis-à-vis du chef de l’Etat. Oyé ne sait apparemment pas plonger ses mains –déjà sales ? – dans les affaires d’un ministère à ‘‘petits budgets’’ (Élevage), mais oh combien utile pour le pays ! et l’a fait savoir à Alpha Condé qui a bien entendu et compris les caprices du ministre qui, à l’époque de Lansana Conté, aurait eu maille à partir avec les assainisseurs des comptes publics. Alpha Condé a courbé l’échine et a donné à Oyé quelque chose de plus important : le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts.
Oyé sort gagnant du combat. Alpha lui, s’en sort groggy. L’opinion sent une ambiance de fin chaotique de pouvoir ; Un président qui craque face à un homme au passé trouble et surtout au poids politique pas plus épais qu’un billet de monnaie.
Selon nos informations, des visiteurs du soir de Sèkhoutoureya ont activement participé à la prise de décision du président Condé. Ces hommes qui clignotent à droite pour virer à gauche aurait donné l’idée au président de faire changer de poste à Oyé pour le ‘‘soulager’’, parce qu’il aurait bien mouillé le maillot pour le régime.
Le hic, ces hommes à double langage, après avoir réussi à participer à la prise du décret par le président, ont disparu comme une fumée. Le président est aujourd’hui ‘‘massacré’’ comme jamais dans les médias et les réseaux sociaux pour cet amateurisme en matière de gouvernance. Impossible pour les visiteurs du soir de lui venir en aide ; expliquer le bien-fondé du geste qu’ils ont soutenu chez Alpha Condé. En politique ça s’appelle : assumer ses actes.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com