Initialement annoncée les 26 et 27 juin prochains, pour les journées de l’éleveur, l’arrivée du chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, à Labé, a été ramenée aux 23 et 24 juin. Pour mieux préparer la visite du président de la République, les autorités préfectorales et régionales ont convoqué une réunion de prise de contacts et d’échanges, ce vendredi 8 juin 2018. Cette rencontre a été snobée par de nombreux invités, a constaté le correspondant de Guinee7.com.
C’est la salle des cérémonies de la mairie de Labé qui a servi de cadre à cette rencontre, à l’initiative du préfet et du gouverneur de la région administrative de Labé. Malgré le passage en boucle des communiqués sur les antennes des radios locales, pendant quelques jours, nombreux sont les cadres de la préfecture et de la région qui ont brillé par leur absence. Aucun conseiller communal n’était présent ; et sur les 28 chefs de quartier que compte la commune urbaine, il n’y avait pas plus de dix dans la salle. A cela, il faut noter aussi l’absence notoire de la coopérative des bouchers qui, normalement, devrait beaucoup plus être intéressée par ces journées, au moment où la commune urbaine de Labé traverse une crise de viande sans précédent. Egalement conviées, les chambres de commerce régionales et préfectorales n’ont pas pris part.
Dans leurs différentes allocutions, le gouverneur et le préfet ont insisté sur le fait qu’Alpha Condé vient à Labé en tant que président de la République et non en tant que président d’un parti politique.
Depuis l’annonce officielle de cette visite présidentielle dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé, les commentaires vont bon train dans la ville. Dans les émissions interactives de certaines radios privées de la place, les citoyens parlent de promotion de 3ème mandat ; une attitude que déplorent les autorités locales.
Dans une récente sortie médiatique, le député uninominal de Labé, l’Honorable Mamadou Cellou Baldé, a qualifié cette visite de propagande politique. Dans les quartiers, c’est une vaste campagne de démobilisation qui est déclenchée.
Mohamed Samoura Labé pour Guinee7.com