Le procès du secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG), Aboubacar Sidiki Mara, s’est ouvert, ce jeudi 21 juin, au tribunal de première instance de Dixinn.
Au cours de cette audience correctionnelle, le fond de dossier a été débattu entre les différentes parties au procès ; c’est-à-dire le ministère public, la défense et le tribunal, durant plusieurs heures.
Après les débats, les réquisitions et plaidoiries ont été faites. Convaincu de la culpabilité de Sidiki Mara, le parquet a requis six mois de prison ferme et une amende d’un million de franc guinéen. Quant à la défense, elle plaidé pour la relaxe pure et simple du syndicaliste pour des faits non constitués.
« L’affaire a été débattu, le ministère public a fait ses réquisition, les avocats ont plaidé, et elle a été mise en délibéré pour jugement qui va être rendu le 28 juin prochain, c’est-à-dire la semaine prochaine, pour que notre client soit définitivement fixé sur son sort. Nous croyons, parce que, comme vous l’avez suivi, il n’y a pas d’incrimination ; aucune infraction n’a pu lui être imputée. Celle qui a été relevée par le ministère public ne tient pas la route, et n’a pas pu être étayée, au point que ce monsieur n’a pas été épinglé, et à la limite, voilà quelqu’un qui est victime d’une grave atteinte des droits de l’homme », a déclaré, à la sortie d’audience, Me Paul Yomba Kourouma, avocat du prévenu.
En ce qui concerne l’amande et la peine requis par le ministère public, Me Yomba Kourouma, soutient mordicus que les réquisitions du procureur n’ont aucune base juridique. Il demande même « la combinaison de ces deux peines, alors que la loi dit soit six mois de prison ou l’amende. Mais on ne peut prétendre aboutir à une telle condamnation que si à l’audience, on a pu confondre le prévenu, ce qui n’a pas été le cas, donc il vit dans l’imaginaire, dans la fiction, et il a fini d’ailleurs par plaider, par supplier le président, alors que cette tribune n’est pas un centre de mendicité. C’est la persuasion, la conviction, c’est la force de l’argument et non l’argument de la force ou la pitié ou tout autre considération de quelque nature que ce soit ».
En attendant le résultat de la sentence du tribunal, le séjour du syndicaliste, Aboubacar Sidiki Mara, continue à la prison civile de Coronthie, où il séjourne d’ailleurs depuis le 8 mai dernier.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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