Lors de la réunion qui a réuni l’inter-centralde USTG-CNTG, à la Bourse du travail, ce lundi 2 juillet, autour de la question de la hausse du prix du carburant à la pompe, le président de la commission de négociation, Mamadou Mansaré, a fait un compte-rendu de leur rencontre avec le Premier Ministre Kassory. Une rencontre où ce dernier a donné les raisons de cette hausse.
Revenant sur la rencontre du jeudi avec le PM, Ibrahima Kassory Fofana, le ministre du Budget et celui des Hydrocarbures, grâce à la médiation de l’Inspecteur général du travail, le syndicaliste a rappelé que « son gouvernement a trouvé qu’il y a eu un accord entre la Guinée et le Fonds monétaire international. Et cet accord stipule que pour que la Guinée bénéficie du programme du Fonds monétaire, il fallait augmenter le prix du carburant et aussi ne pas subventionner l’énergie et d’autres contraintes parmi lesquelles celles qui ont été signées par le gouvernement ; d’après le Premier Ministre, même la Banque centrale n’a plus l’autorisation de garantir les dettes de l’Etat, ce qui veut dire que notre souveraineté nationale est en jeu, quand la banque centrale ne peut plus garantir… Lui-même a eu l’honnêteté de dire que s’il était là, il n’allait pas accepter un tel accord. Cet accord stipulait que le 1er juillet, l’augmentation du prix du carburant devrait se faire et que cela n’était pas discutable, pas négociable, et qu’il nous invite plutôt à parler des mesures d’accompagnement ».
Se conformant à l’accord du 16 février 2016 qui traite de la baisse ou de la hausse de prix du carburant en Guinée, il ajoutera à l’endroit du Premier Ministre : « Nous vous signalons que ce protocole stipule qu’en cas de hausse du prix du baril à l’internationale ou de la baisse du prix du baril à l’internationale, les parties doivent se retrouver dans les 90 jours, pour fixer le prix du litre de carburant à la pompe ».
Il a terminé par : « A notre grande surprise, ils attendent minuit pour dire que le prix du carburant sur l’étendue du territoire passe à 10.000 fg. Nous constatons qu’il y a une violation du protocole d’accord, c’est un défi qui nous est lancé, nous estimons qu’à ce défi, l’inter-centrale doit répondre (sic) ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com