Conakry– Le 31è sommet de l’Union Africaine qui s’est achevé lundi à Nouakchott, en Mauritanie, consacré à la lute contre la corruption, a décidé dans une de ses conclusions, de choisir la Guinée pour abriter le Centre Africain pour le Développement Minier (CADM).
En janvier 2018, une délégation de l’Union Africaine a effectué une mission en Guinée dans le but d’évaluer les atouts et les potentialités du pays à abriter ce centre.
Au terme de cette mission, le chef de la délégation de l’Union Africaine n’avait pas caché son optimisme quant au choix de la Guinée pour abriter ce centre stratégique.
Le Centre Africain pour le Développement Minier, qui a en charge la mise en œuvre de la Vision Minière Africaine, la politique continentale de développement des ressources minérales, est la première institution spécialisée de l’Union Africaine.
Pour le ministre guinéen des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, « ce choix constitue une reconnaissance des reformes réalisées et des résultats atteints par la Guinée dans le secteur minier depuis l’élection du Président de la République en 2010, du rayonnement du pays sur la scène africaine et internationale grâce à son offensive diplomatique sous le slogan « Guinea is back », et des efforts déployés par lui pour obtenir l’adhésion de ses pairs autour du choix de la Guinée pour abriter ce Centre ».
Il faut en effet faire remarquer que la Guinée était une candidate naturelle pour abriter le Centre :
– Nos ressources importantes et diverses qui font de notre pays un laboratoire naturel pour le développement minier ;
– Notre rôle de pionnier dans l’activité minière en Afrique, et notre ambition d’occuper une position de leader sur le secteur minier africain et mondial ;
– Les réformes engagées depuis 2010 en ligne avec la vision minière africaine ;
– Notre rôle notable dans l’initiation et la consolidation de l’unité africaine ;
Ce Centre devra donc permettre à la Guinée :
D’être à l’avant-garde de la politique minière et de contribuer à orienter le développement de ce secteur en Afrique ;
D’être un carrefour pour l’expertise africaine dans les mines contribuant ainsi au renforcement de nos capacités ;
D’assurer le rayonnement de la Guinée dans le secteur minier, et d’attirer plus d’investisseurs ;
D’affirmer le leadership de la Guinée dans le secteur et la positionner sur l’échiquier mondial ».
C’est un autre défi relevé par la Guinée qui n’abritait jusque là aucune institution de l’Union Africaine et qui vient d’obtenir le siège d’une des plus importantes, notamment pour son rôle actif passé et actuel dans la mise en place des organisations communautaires et régionales à travers le continent. Un exemple d’intégration qui s’ajoute à la position géographique du pays qui partage des frontières avec six pays de la sous-région ouest-africaine.
Pour rappel, lire notre article: Mines/La Guinée victime d’une cabale à l’Union Africaine ?
Le Bureau de Presse de la Présidence