Censure

Remonté, Mamadou Mansaré pointe du doigt des «voleurs au col blanc »

Lors d’un point de presse qui s’est tenu, ce lundi 9 juillet, à la Bourse du travail, après un nouvel échec de la concertation tripartite, le camarade Mamadou Mansaré, président de la commission des négociations au compte de l’inter-centrale, a été particulièrement énervé par une question. Ce qui l’a amené à lancer des bribes de phrases à l’endroit du patronat, dans la salle de concertation, manifestant ainsi sa « déception », suite à une déclaration faite par ce dernier.

Se rappelant de la grève de 2007, il estime que « par rapport à la déclaration qui avait été faite dans la salle, que vous avez entendue ; nous avons suivi beaucoup de déclarations, et ça m’a semblé entendre, chers camarades, ce n’est pas pour vous rappeler des vieux souvenirs, vous avez entendu les sirènes de 2007. Cela nous a fait mal. Moi, aujourd’hui, j’ai plus de souvenirs que d’avenir, je voudrais aujourd’hui quelqu’un qui va m’achever. Donc, personne ne peut effrayer, ce sont ces mêmes personnes-là, au temps de Lansana Conté, qui avait pris un arrêté pour dire que tout travailleur qui partait à la grève, c’est ceci, c’est cela. Et la grève s’est généralisée, et vous savez les conséquences de ce que cela a entrainé. Et c’est les mêmes personnes recyclées qui changent de costumes, qui disent que c’est des loubards, c’est des ceci… on n’insulte pas un ministre de la République… ne tiens pas des propos comme ça, quand il y a une crise. Nous avons suivi le Premier Ministre, malgré qu’il ne nous ait pas convaincu dans ses déclarations, mais il a été courtois. Mais tenir des termes de loubards, de criminels… Mais qui est plus criminel que celui qui vole les deniers publics ? Qui est plus criminel que, quand le malade qui est à Ignace Deen ne peut pas avoir une échographie depuis 50 ans ? On est même incapable d’avoir une IRM chez nous. Pour se soigner, il faut aller au Sénégal. Moi, aujourd’hui, je suis un exilé médical ; j’aime mon pays et je vais vivre dans ce pays-là. C’est les loubards, c’est eux les criminels. C’est eux, c’est eux, c’est eux qui ont tué ce pays-là. Ces recyclés-là, qui disent que c’est les loubards, les criminels, c’est ces voleurs au col blanc, c’est eux qui sont en train de tuer le peuple de Guinée. Personne ne peut nous effrayer ».

L’AS pour Guinee7.com

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