Alpha Condé dès les premières heures de sa gouvernance s’est fait harakiri en voulant diriger par ‘‘consensus’’. Il a allègrement mis à côté les lois de la République pour fonctionner selon les ‘‘accords politiques’’ et selon la rue d’une République, pardon d’une commune très particulière. Suivez mon regard !
Cette gouvernance bancale nous suit et inhale toute volonté de changement, de développement. Parce qu’en Guinée on sait qu’une action menée dans la rue par moins d’une dizaine de personnes, relayée sur les réseaux sociaux a force de loi. De cette manière, toutes les décisions (ou presque) gouvernementales sont contestées. Et à la fin, le gouvernement se plie.
Le danger ? Par cette méthode, une minorité influence et désoriente les décisions d’un exécutif élu par la majorité. In fine, c’est donc ceux pour qui, le peuple n’a pas voté qui gouvernent. Il va sans dire que la démocratie s’en sort malmenée. Que le programme de société du président se grippe. Mais c’est la faute à qui ? Evidement à Alpha Condé qui n’a jamais su faire rayonner l’Etat.
La Guinée devient ingouvernable. Et la nomination de Kassory à la Primature ne semble pas mettre fin au désordre. Elle le relance, d’ailleurs.
Parce que le style Alpha Condé renforce la faiblesse de l’Etat. Le président Condé prend des décisions unilatérales là où il faut négocier ; et là où il faut être ferme, il se met à chercher un consensus.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com