Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de redressement du secteur de l’électricité en Guinée, le cabinet Veolia-Seureca, à travers l’administration d’EDG, a organisé un séminaire, ce jeudi 12 juillet 2018, à Conakry. Cette rencontre avait pour thème « Elaboration et adoption d’une politique de lutte contre la fraude », et y ont participé des experts et consultants venant des départements ministériels concernés, ainsi que des cadres de l’administration d’EDG.
« Depuis 2016, nous avons engagé un vaste programme de redressement commercial qui est basé sur trois piliers. Le premier, c’est la pose des compteurs, et aujourd’hui nous sommes à 90 mille compteurs posés et on continue pour avoir une facturation juste, équitable, pour que tous les consommateurs puissent payer réellement la facture qu’ils ont réellement consommée. Deuxième axe, nous avons engagé une vaste opération de recensement de clientèle. Cette opération vise Conakry et toutes les villes de l’intérieur à l’échèle nationale. C’est un projet qui va nous permettre d’avoir la cartographie de l’ensemble de tous les points de livraison qu’il y a en République de Guinée. Derrière ça, comme acte de lutte contre la fraude, c’est la régularisation commerciale ; depuis juin 2018, nous avons engagé une action qui consistera à régulariser les sous-abonnés au niveau de notre trésor. Environs 50% des abonnés d’EDG ne payent pas leurs factures, cette opération permettra à ces sous-abonnés de payer leurs factures à EDG et à les intégrer dans la base de données de la clientèle ».
Et de poursuivre : « Aujourd’hui en Guinée, nous sommes à 180 mille clients, nous voulons que le nombre d’abonnés corresponde au nombre de clients. Et cette opération de régularisation vise à faire de chaque consommateur un abonné d’EDG et qu’il paye sa facture. Ça permettra d’augmenter les recettes d’EDG et réduire la subvention de l’Etat ».
Pour lutter contre la fraude à l’électricité, le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique exhorte la population, les industriels et les travailleurs d’EDG. « Le développement énergétique en Guinée passera par l’engagement des citoyens, les travailleurs d’EDG. L’énergie, ce n’est pas un don simple ; c’est de l’argent qu’on investit, pour qu’on garde l’énergie, il faut que nous, populations, nous, travailleurs d’EDG, nous, industriels, qu’on paye nos factures et le reste est pris en charge par l’Etat. Il faut que les travailleurs d’EDG cessent d’être en collision avec les clients et que les clients reconnaissent ce qu’ils doivent payer, et ce qu’on facture soit bien facturé », a fait savoir Sékou Sanfina Diakité, au terme des travaux.
Mohamed Kaba Soumah pour guinee7.com