Lors d’une réunion, ce mardi 17 juillet, à la Bourse du travail, le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), Louis M’Bemba Soumah, prenant la parole, aux côtés du camarade Amadou Diallo de la CNTG, a encouragé les uns et les autres à garder le cap pour arriver à leur but, qui est celui de faire revenir le gouvernement au prix initial du carburant, soit 8 000 fg.
Le leader syndical a déclaré : « Nous sommes arrivés à la croisée des chemins ; ce gouvernement est en train de nous tester, si Wallahi, si jamais nous lâchons, nous sommes tous foutus ! Ce pays-là nous appartient à nous tous, donc il faut que nous tenions bien fort et aller jusqu’au bout. Nous allons étudier les tactiques qu’il faut, pour que nous puissions bien continuer la grève et réussir. Donc, les populations nous attendent et comptent sur nous. Nous avons rencontré une défection, c’est-à-dire, les travailleurs, surtout des départements ministériels ; nous allons essayer de voir quelle solution trouver pour qu’ils comprennent que nous nous battons pour tout le monde, y compris eux. Il faut qu’ils le comprennent ! »
Enfin, il a exhorté les uns et les autres à rester constants : « Comme on le dit, on ne peut pas faire une omelette sans casser des œufs. Donc, chacun de nous doit faire des efforts. Il est vrai que ce n’est pas facile, mais c’est pour le bien de tout le monde, et surtout défendre notre honneur ; notre honneur est en jeu. Si nous lâchons, ce gouvernement-là a promis qu’il va nous plier, nous aussi on va jurer qu’on va les plier. C’est clair et net. Ce que nous demandons à chacun, c’est de faire des efforts sur nous-mêmes. Nous allons aller jusqu’au bout et vraiment avoir ce que nous demandons, pour nous et pour nos frères et sœurs qui sont à l’intérieur du pays, jusque dans le plus petit village de Panziazou, là-bas. Parce que ce gouvernement que nous voyons, ils n’ont pas pitié, ils n’ont pas honte, je m’excuse beaucoup, mais c’est la vérité. Donc, nous nous avons pitié de nos parents, de nos frères et sœurs. Souvent, il y a des familles qui n’ont pas de quoi manger, ou qui mangent difficilement. C’est la réalité et ce gouvernement est là ; bon, ils sont là pour le peuple, mais ne font rien pour le peuple. Ils sont là pour eux-mêmes, ils sont là pour se remplir les poches. Il faut dire la vérité, il ne faut pas avoir peur, qu’on dise la vérité, qu’on ne se décourage pas, qu’on aille jusqu’au bout, moi je crois que si nous tenons jusqu’au bout, nous allons réussir, mais si nous fléchissons, cela ne sera pas bon ni pour nous ni pour nos parents. Encore une fois, je vous prie, soyons unis, restons forts. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com