Au cours d’un atelier de formation initié par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) à l’intention des journalistes et bloggeurs en Guinée, Dr Alhassane Makanéra Kaké, consultant de l’OIM, a largement expliqué le cadre juridique national du phénomène de la migration.
Parlant du cas spécifique de la Guinée, cet expert a fait savoir que la migration est traitée de deux façons. « Lorsqu’on regarde l’immigration, c’est-à-dire la rentrée des étrangers en Guinée, il y a une large législation, qui concerne leur entrée, leur séjour, leur établissement, leur emploi, leur expulsion, leur sortie volontaire et involontaire… Mais par contre, l’autre aspect, l’émigration, c’est-à-dire le départ des Guinéens, pratiquement la législation est restée très pauvre et le gouvernement a été timide ».
Mais heureusement, poursuit-il, « le projet de la politique nationale de la migration qui est en cours d’élaboration va essayer de tenir compte de certains aspects pour combler le déficit qui existe dans la gestion des Guinéens de l’étranger ».
Selon Dr Makanéra, « on a aussi remarqué que dans la gestion des Guinéens de l’étranger, nous avons peu d’accords avec les pays dans lesquels il y a une forte présence des communautés guinéennes, y compris la France, l’Allemagne, les Etats-Unis… On n’a pas de convention ; ce qui crée des problèmes, spécifiquement pour leur protection et pour leur promotion. Et la politique nationale vise à combler l’ensemble de ces déficits ».
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com