Alfred Marshall pense que l’objectif de l’économie est d’améliorer la situation des hommes, surtout ceux qui sont les plus pauvres dans la société, et je suis d’accord avec lui. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il a fait cette étude, et c’est également l’une des raisons pour lesquelles je me suis orienté en sciences économiques.
En effet, cette science, dans un français clair, est l’ensemble des manières ou moyens utilisés par les hommes dans la production des ressources rares pour satisfaire leurs besoins nombreux. Dans cette définition, deux mots sont importants et sont les bases même de l’économie : les besoins ou les manques et les moyens ou les ressources.
En général, les besoins d’un individu ou d’une société sont grands ou illimités et les moyens ou les ressources qui permettent de les combler sont rares ou limités, d’où l’objectif de cette science qui consiste à classifier les besoins par priorité, comme ils ne peuvent pas être tous satisfaits en même temps et la manière de trouver les ressources, c’est-à-dire les gérer correctement. D’ailleurs, la satisfaction d’un besoin entraine généralement un autre et ainsi de suite. Exemple : le besoin de parler au téléphone nécessite l’obtention d’un téléphone, qui va avec celui de cartes, puis l’internet sans oublier le fait que les nouveaux appareils inondent chaque jour davantage les marchés.
En quoi cette science peut-elle aider un individu ? Elle peut l’aider à se rendre compte de l’énormité de ses besoins ; chose qui le conduira à les classer par priorité et surtout à répondre à la question : « comment trouver les moyens et les gérer correctement ? » Il est évident que tout homme qui consomme plus qu’il n’a, est dépendant et risque de ne pas progresser dans les affaires.
Généralement, l’image qu’on a d’un économiste est celle d’un avare ou pingre, pire celle d’un voleur. Ces qualificatifs prouvent à suffisance qu’on a eu une très mauvaise idée de ceux qui étudient les sciences économiques, bien que tout le monde pratique chaque jour quelques règles de cette science.
En effet, la différence principale entre un économiste et un autre se situe dans leurs différentes appréhensions des besoins ou la manière de les satisfaire : le premier a toujours une lecture économique des choses, c’est-à-dire, est en permanence conscient de l’énormité de ses besoins présents et futurs et la petitesse de ses moyens, et pense en conséquence dans le but de ne pas être pris au dépourvu. Comme le second ne maîtrise guère l’art de la gestion, il risque d’être confronté à des sérieux problèmes dans l’avenir, par manque de planification ou de prévision.
Bref, étudier l’économie ne veut pas dire être avare ou pingle mais au contraire, il s’agit d’avoir une bonne lecture de nos besoins et nos moyens et surtout, elle nous ne permet de vivre bien présent et de préparer l’avenir.
Ibrahima Kandja Doukouré pour guinee7.com