Censure

2ème jour de violences à Labé / Une vingtaine de blessés

Les violences continuent dans la commune urbaine de Labé entre des jeunes manifestants et les forces de l’ordre. Ce jeudi 26 juillet, plusieurs cas de blessés ont été enregistrés dans les deux camps, dont un par balle coté manifestants, a constaté Guinee7.com, à travers son correspondant.

Depuis la nuit, les différents accès au rond-point de Hoggo Mbouro, point de ralliement des manifestants, ont été quadrillés par les forces de l’ordre. Malgré le dispositif sécuritaire, les jeunes ont sommé les services de sécurité de replier. Ils y ont régné en maitres pendant plusieurs heures, avec des barricades et des pneus brûlés partout. Ces jeunes révoltés réclamaient la libération de leurs camarades arrêtés la veille et la restitution des motos saisies par les forces de sécurité. Toute cette manifestation se déroulait sans les chefs syndicaux qui se trouvaient regroupés au siège du gouvernorat de Labé. Entre 13 heures et 14 heures, les forces de sécurité sont revenues pour rétablir l’ordre qui était totalement troublé par les manifestants qui avaient bloqué toute circulation. C’est ainsi qu’il y a eu affrontement entre les deux parties. Ces accrochages ont entrainé plusieurs blessés. Côté forces de sécurité, neuf gendarmes et un policier ont été blessés. Chez les manifestants, c’est une dizaine qui a été transportée vers l’hôpital régional pour des soins. Parmi les blessés chez les manifestants, le jeune Thierno Abdoul Diallo, âgé de 19 ans, a reçu une balle au ventre. Il a été transporté au service de chirurgie de l’hôpital régional, où il a été rapidement conduit au bloc. Au moment où nous mettions cet article en ligne, il subissait une intervention chirurgicale. Dans la journée de mercredi, ce sont au total cinq personnes qui ont été arrêtés, dont quatre syndicalistes et un jeune manifestant. Ce jeudi, ils ont tous été aperçus au tribunal de première instance de Labé. Des risques d’affrontement sont prévus ce vendredi encore entre les jeunes qui avaient érigé des barricades aux alentours de l’hôpital régional, où ils attendent de connaitre l’état de leur camarade ayant reçu la balle. Pour l’heure, aucune autorité n’a communiqué sur ces violences qui prennent une allure inquiétante dans la cité.

Mohamed Samoura  pour Guinee7.com

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