La différence entre tous les Guinéens qui ont fait des partis ethniques et des débats à connotations ethniques leur fonds de commerce dans la politique est que certains parlent ouvertement de ce qu’ils ont dit en catimini, alors que d’autres n’en disent rien, même si tout le monde a un plan secret pour garder le pouvoir qu’il qualifie d’ethnique et pour en avoir.
De notre côté, on est fidèle à notre vision qui présume clairement que la Guinée n’aura ni la vraie paix ni le vrai développement socio-économique avec un parti ethnique. On en a trop vécu pour ignorer ce fait.
Quant à tous ces dangers pour la paix et le développement socio-économique, on a deux ennemis à combattre : celui qui dit que le pouvoir est pour nous seuls (notre ethnie) ou celle-ci (cette ethnie) n’aura jamais un président en Guinée; et celui qui chante que maintenant, c’est notre tour (notre ethnie). Aucun de ces deux groupes n’aime ni la Guinée ni les Guinéens.
Les Guinéens seront les seuls à décider de qui sera leur président, l’un après l’autre, jusqu’à la fin du temps. Maintenant, les vrais patriotes se battront pour que ces compétitions soient inclusives, transparentes, crédibles… Surtout qu’elles seront uniquement basées sur les programmes de société des partis politiques et les compétences de candidats; et non pas sur les calculs de pourcentages ethniques et les capacités des candidats à créer la discorde entre les ethnies.
Nous avons tous intérêt à faire nos lois et institutions – si imparfaites ou incomplètes soient-elles – comme les seules références pour nous gouverner, nous aider à choisir ceux qui nous gouvernent, et à résoudre les différends entre nous. Dans le cas contraire, nous nous laissons gouverner par nos passions et vivons dans la catastrophe politique, sociale et économique. Personne n’aurait ainsi ce qu’il veut et chacun de nous ne penserait qu’à sauver sa propre tête.
