L’inter-centrale syndicale était absente, ce mardi 14 août, à la table des négociations avec le gouvernement sur la hausse du prix du carburant à la pompe, au ministère de la Fonction publique. La cause en est une réunion d’urgence avec les syndicats du Port autonome de Conakry en grève depuis quelques jours.
Après s’être absentée à la table des négociations avec le gouvernement et le patronat guinéen, l’inter-centrale syndicale était à la Bourse du travail, pour une rencontre avec le syndicat du Port autonome de Conakry qui a déclenché une grève, en raison de la signature par le ministre des Transports d’un contrat de bail qui cède une partie du port à une société turque pendant trente ans.
« Ce matin, nous avons refusé d’aller à la table de négociation. Ils (les journalistes, ndlr) ont tout fait pour que je puisse expliquer pourquoi nous ne sommes pas allés à la table de négociation. C’est très simple ; parce que nous sommes solidaires avec les camarades du Port autonome. Les consignes que vous avez reçues des unions locales, des unions régionales, des centrales syndicales, du mouvement syndical guinéen, dans leur ensemble, est le mandat suivant : la suspension pure et simple de toute négociation avec le gouvernement, tant que le contrat de vente du port n’est pas résilié », a déclaré Mamadou Mansaré, secrétaire général adjoint de la CNTG, qui insiste sur la solidarité avec ces travailleurs du port.
Depuis le début de cette grève, des manifestations se succèdent sans cesse, qui ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre à la rentrée du Port autonome de Conakry, et plusieurs travailleurs se retrouvent menacés de perdre leur emploi.
De ce fait, Mamadou Mansaré appelle les travailleurs du port ainsi que les autres démembrements à une conférence, pour une décision prompte à prendre : « Par sécurité aux travailleurs du Port autonome, qui aujourd’hui se trouvent menacés dans leur emploi, qui aujourd’hui, un patrimoine qui appartiens à la Guinée, est en train d’être bradé. L’inter-centrale vous instruit qu’après cette réunion, vous et tous vos démembrements, vous êtes invités dans la grande salle de conférence de la Bource du travail, pour décision immédiate à prendre et à appliquer. Quant à vous travailleurs du port, s’ils veulent, qu’ils mettent mille bataillons de gendarmes, votre lieu de travail, c’est ici. S’ils doivent nous arrêter, c’est ici. Et je crois que ce n’est pas le vide qui va faire rentrer les navires, je suis sûr de notre victoire ».
Pour le moment, l’inter-centrale syndicale appelle les travailleurs du port à plus de détermination et d’engagement dans cette grève, mais en même temps à mettre en place une organisation qui regroupera toutes les sociétés installées au port.
Fatoumata Kaba pour Guinee7.com