L’histoire de peuples et nations nous enseigne éloquemment que “chaque fois que les Hommes ignorent ou piétinent leurs lois et institutions, ils commencent aussitôt la pagaille”.
Depuis 2010, la Guinée n’est plus en contrôle et se trouve prise en otage par les politiciens de métier (RPG) et par hasard (UFDG). Une situation qui pousse les Guinéens à se demander comment sauver leurs têtes. Avant-hier est plus espérant qu’hier, hier plus qu’aujourd’hui, et aujourd’hui risque de l’être plus que demain. Chaque jour que Dieu fait, les Guinéens pensent détruire leur pays et eux-mêmes, à cause des accords bidons et désastreux sur la paix et le développement socio-économique. Ces accords ne sont que des outils utilisés par ces regroupements ethniques pour détruire la Guinée.
Comment tout cela avait-il réellement commencé? L’histoire récente de la Guinée depuis 2010 a la réponse. Après le drame national du 28 septembre 2009 et la mise en place des organes transitoires comme le CNT qui a doté la Guinée d’une Constitution et d’autres lois organiques, on avait tous cru que le passé était complètement derrière nous et que nous avions enfin eu des bases juridiques sur lesquelles fonder notre jeune démocratie. Malheureusement, on s’est doublement trompé et on avait sous-estimé jusqu’où ces prétendus apôtres de la Démocratie et le pouvoir civil iraient quant à leur quête coûte que coûte du pouvoir et sa conservation.
Dès le premier tour de cette première élection post-28 septembre 2009, ils ont aussitôt commencé à piétiner les lois et institutions du pays : on ne veut pas de ce président de la CENI ; on recommence tout à zéro ; pas de législatives avec ce fichier et ce président de la CENI ; les votes de Guinéens de l’étranger ; il faut coupler les locales et la présidentielle ; on prendra la rue dévastatrice ; on ne connaît que l’article 10 de la constitution… De la vraie pagaille tragique dans le sang et des destructions de biens de paisibles Guinéens.
A chaque jour, ils nous chantent des nouveaux accords politiques qui n’ont jamais été respectés et ne le seront jamais, même s’ils reprennent les mêmes choses régulièrement. Nous savons tous les résultats, aucun n’a été signé sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée et qu’un seul bien ne soit détruit ; aucun n’a résolu quoi que ça soit ; aucun n’a été respecté même à un pourcentage de vingt pour cent. On peut donc conclure qu’aucune élection sous ces deux regroupements politiques ne serait crédible et ses résultats acceptés sans une goutte de sang sacrifiée et sans un bien détruit. Sans oublier que nous avons maintenant un cimetière avec plus de quatre-vingt-dix jeunes tués dans ces barbaries politiques, les milliers de milliards de biens détruits et les Guinéens ne se font plus confiance. On se demande s’ils ont toujours leur cœur.
Les conséquences désastreuses de ces accords bidons sont en train de se manifester à Kinda et seul Dieu connait ses effets négatifs sur le tissu social. Les « sages » s’y adonnent en spectacles enfantins avec des déclarations dignes des enfants de sept ans. Si on vérifie bien la vraie cause qui fait que ces «sages » de Kindia ne dorment pas à cause de Bah Abdoulaye, c’est qu’il ne voudrait sûrement pas mettre les fonds de la mairie à leur disposition comme ses prédécesseurs. On n’a jamais soutenu aucun accord politique, parce qu’aucun ne donnerait la vraie stabilité à notre pays, mais que les «sages » soient aussi perturbés à cause d’un monsieur, ne peut qu’être personnel. Si les lois et les institutions avaient été utilisées comme les seules références, on n’en aurait pas été là. Dans un monde avec déjà les lois et institutions, la dernière chose dont on a besoin est un accord politique.
En Guinée, on aime principalement une seule catégorie de leaders, celle constituée de ceux qui prennent leur part dans les fonds publics et laissent les autres se partager les restes comme ils veulent. On n’aime jamais deux autres groupes de dirigeants: celui qui a ceux qui prennent les ressources publiques pour eux seuls; et celui de ceux qui refusent qu’elles changent de direction.
S’il ne s’agissait pas de vieux, on allait tout simplement dire que tout ce qu’ils nous racontent n’est de pures foutaises et des enfantillages sans nom. Ce monsieur était le chef de la délégation de Kindia et a déjà dirigé cette commune pendant plus de six mois; et si c’est aujourd’hui qu’on se demande s’il est natif de la ville ou nom, cela est vraiment surprenant. De deux, on a un code électoral qui régit toutes les élections en Guinée, depuis le niveau local en passant par les législatives jusqu’à la présidentielle. Ainsi, toute candidature acceptée dans une circonscription électorale peut être élue et doit l’être au cas où il a été choisi. Celui qui ne veut pas de ça, il fallait faire de campagnes à temps.
Maintenant, si certains Guinéens ne sont pas du tout contents de tous ces accords bidons, comme moi d’ailleurs, ils peuvent prendre la rue pour montrer aux apôtres de la rue (l’UFDG et ses hommes) que tout ce qu’on gagne par la rue, on peut aussi le perdre par elle. Le seul élément qui ne doit pas être dans l’équation est de parler de l’ethnie ou de la région d’origine de toute personne incarnant une parcelle de l’autorité publique, car ce débat est un non-sens et est dangereux. Si un parti politique qui veut avoir le pouvoir n’a toujours pas compris, après plus de dix ans, qu’à chaque fois qu’il met la pression sur le pouvoir en place par la rue dévastatrice, il perd en même temps les soutiens d’une bonne partie des compatriotes, puisque la rue fait plus de mal à ces dernières qu’au pouvoir, alors bonne chance à lui.
Avec 17 élus communaux, l’UFDG aurait juste besoin d’un seul autre élu pour diriger cette commune ; et s’il avait cherché des alliances avec probablement d’autres élus des autres partis dans cette même commune, aucun de Kindia, aussi « sage » soit-il, ne se bomberait sa poitrine pour nous empêcher de dormir à cause de tels enfantillages. Malheureusement, si on peut faire la pagaille, chacun en ferait son fonds de commerce.
Une autre alternative serait que le RPG dise tout simplement à ses élus de voter pour le candidat désigné de l’UFDG, dans la procédure légale de désignation du chef de l’exécutif communal, même si cette alliance est contre nature (mouvance-opposition), mais ils auraient déjà respecté les lois en la matière et n’auraient pas encore déchiré le tissu social déjà lamentable à cause d’eux.
Enfin, les accords politiques entre l’UFDG et le RPG sont leurs outils pour détruire la Guinée. Si nous n’ouvrons pas les yeux, beaucoup d’entre nous ne verraient jamais la fin.
Merci à notre fameux professeur et à son infatigable opposant, la Guinée ne serait jamais de même après vous, en espérant qu’il resterait quelque chose d’elle.
Ibrahima Kandja Doukouré